mardi 24 mars 2009

Quelques photos et liens de plus...

La charmante Anaïse au piano (lien youtube)

La marée qui monte vite! En blanQUE et noir! (lien youtube)







Et c'est parti, le stage à Paris!

Retour brutal à la réalité. Mes baggages sont pas défaits, mes photos sont pas téléchargées, les coquillages traînent sur mon pupitre, mais Caen semble déjà loin derrière.

Campus Jussieu, tour 44, 2e étage. C’est où je passerai les prochains 3 mois, du lundi au vendredi, de 9h à 17h approximativement. Avec une semaine de congé pour Pâques et non je sais pas encore où je vais aller ou avec qui, mais je voyage c’est sur.

J'ouvre les portes du 2e étage. Devant moi, le babillard des informations pour le M1S2 en Chimie organique et bioorganique. Ça, c’est ma majeure. 4 cours. Une feuille y est ben pinée, exhibant les notes et noms de tous. Incluant le miens. C’est comme savoir que t’es tout nu au milieu d’une place publique quelque part, mais qu’au moins t’es pas là pour te voir. J’aime pas me regarder toute nue dans le miroir, mais là y fallait. Sueur froide au front, je regarde mes notes en essayant poliment d’éviter de regarder les autres, aussi à poil. J’ai réussi mes quatre cours, merci bonsoir! D’ailleurs, trois des résultats me donnent BIEN envie de devenir exhibitionniste!

Je garde espoir que j’ai sous-estimé mes performances exécrables aux 2 exams de la mineure… on verra la semaine prochaine!

Pour bien partir ma première journée, le café culte avec les autres membres du labo. Ils font ça avec des petites capsules d'espresso, tu pops ça dans une tite machine et ya du"café" qui en sort. Ça m’en prend pas long pour me rendre compte qu’entre profs et assistants, ils ont déjà tous scruté, discuté et ri la liste de notes. Mon superviseur, Franck, me donne une tournée des noms et des labos (2e fois… j’avais tout oublié!). Puis, on se lance dans la CHIMIE : je travaillerai, pendant mon stage, sur la synthèse organique de la fagomine, un alcaloïde qui inhibe de quoi qui a sûrement kek genre d’importance crucial dans le recherche d’un traitement pour le cancer. Right. Donc il commence à m’expliquer ça et Ah! Seminar time!

Talk de Phil Baren, suivit d’un autre, espagnole… deux heures plus tard, Ah! Lunch time! On se rend à la cantine du personnel ensemble (watch out! Je dîne avec «le personnel»!), on prend tout notre temps et on rentre… puis Ah! Café culte! J’ai passé l’aprèm à remplir de la paperasse aux niveaux sécurité en labo et échange étudiant, ainsi qu’à lire les anciennes publi.

Mardi : CONFÉRENCE toute la journée à l’École nationale supérieure de chimie de Paris, sur la rue Pierre et Marie Curie, à côté du musée Marie Curie, mais rien de tout ça n’est sur le campus de l’Université Pierre et Marie Curie. Je crois que la France est ben ben fière de sa Marie Curie. Vive le radium et le féminisme! Donc, conférence = plusieurs présentations dont je ne comprend que l’intro… et encore, dès qu’on entre en chimie physique, oublie ça. Conférence aussi = café gratuit et pâtisseries. Yeaa !

Mercredi : Je pars ma première manip ! formation d’un Grignard in situ pour former le dianion du propargyl alcool. Et ce, sur 250 millimoles. J'ai jamais travaillé avec un si gros volume... cool ! Donc je passe la journée à regarder la température monter et descendre, et à surveiller l’ajout goutte-à-goutte de mes réactifs... w00t !

Jeudi ressemble à mercredi, et vendredi à jeudi. Mais avec un séminaire de Keith Fagnou, un prof de l’U d’O en visite à l’UMPC comme invité. Ça fait drôle de voir un visage familier ! Ici, Fagnou is the shit. Donc je me vante d’avoir pris mon premier cours de chimie organique avec lui 5 ans passés, haha. À ma déception, il fait sa présentation en anglais.

Bon. C’était pas trop mal comme début hein? Je suis même partie tôt vendredi! Il me faut encore quelques jours pour connaître les gens avant que je vous décrive les membres du groupe, mais ça regarde bien… ça me semble comme une crisse de belle gang !

jeudi 19 mars 2009

Musée de la Guerre & la mer....

Le dimanche, 15 mars 2009

Pilar pensait que Caro avait setté une alarm, Caro comptait sur Andy, Andy comptait sur moi, et moi ben… je pensais que Pichu était en charge de ça. Alors on s’est levées 2 heures plus tard que prévu! Allez allez! Si on veut avoir le temps d’aller chez les parents d’Anaïse, puis aller à la mer, faut qu’on court à travers le Mémorial!(un musée de la 2e Guerre Mondiale).

C’était TRÈS bien comme musée! Beaucoup d’audio-visuels, un bon équilibre dans l’information entre anecdotes sur petits groupes ou individus et grands mouvements politiques et militaires, et des avions pour émerveiller les petits! Évidemment, l’accent est mis non seulement sur la France, mais bien sûr la Normandie. On a même pu regarder un film sur grand écran de 30 minutes expliquant très bien le Débarquement de Normandie, et avec des extraits vidéos exceptionnels. Un musée qui nous fait entrer dans une autre époque, et qui fait susciter des émotions fortes. À voir!Une fois bien saturées d’information, on appelle le taxi : Anaïse! Et nous voilà en voiture (deux voitures), nous quatre, Anaïse, Jules et Mathieu, en chemin vers LA CAMPAGNE! Encore accompagnées de l’odeur des champs de vaches, on a traversé des villages adorables, en écoutant en loop l’album du groupe Les Noces Gitanes, dont les membres comptent les deux frères d’Anaïse et la femme d’un d’eux. « Datchka! Datchka! Romania! »

Saint-Lô semblait plus moderne comme c’est la ville qui a été la mieux massacrée par le Débarquement. Il n’y reste presque plus rien d’avant la guerre. Qu’un clocher! On est passés par « quelquechose-les-poteries »… où on y produit PLEIN de poterie! Original. C’est tellement un petit trou que je suis incapable de trouver ce village sur google maps…

Puis, Le-Mesnil-Amey… village où Anaïse a grandi avec la sainte famille Mourocq. Une suuuperbe maison, des photos de famille vraiment cute, un chat ingrat, un château appartenant à Mère-Grand Mourocq derrière le champs de vaches (no shit!), une terasse ensoleillée, grand terrain vert, un beau golden retriever hyperactif et affectueux (Naouk!), un potager bio…

Nos camarades avaient acheté trois petits poulets rotis, donc on a poppé une bouteille de cidre de pommes et nous sommes gavés au soleil. Troooop bien… Pour mettre la cerise sur le gâteau, on découvre la « salle de musique » et Anaïse nous joue quelques morceaux de Yann Tiersen au piano! Eh oui, c’était le Fabuleux destin d’Amélie Poulain en personne… (vidéo à venir!) On a eu la chance de rencontrer sa sœur et ses parents brièvement, qui revenaient de Nantes pour le récital de piano de mademoiselle, excusez-la! C’est toute une famille de musiciens ici! Et TROP sympas en plus. No wonder que leur fille a tourné de même!


Assez glandé, on se rend à la mer! Les orteils nus dans le sable, en mars? Froid. Et rugueux. Mais fallait le faire! Ça, et aussi marcher jusqu’à l’eau pour VRAI. (le sable et l’eau sont séparés de 1km de mi-sable, mi-bouette, mi-eau… ça fait 3 demies ça hein?) Coquillages, photos, sandwich… On a regardé le soleil se coucher… ou presque, car on ne voulait pas manquer notre train et on était crissement loin de Caen! J’ai ressenti se genre de « waaahhhh je veux pas que ce weekend finisse! » et Caro a dit « bien oui, pauvre nous, on retourne à PARIS. ». Bon point. Shutting up.

Photo clandestine!

Et c’est avec le cœur gros et la tête pleine de souvenirs et de tunes tziganes que nous avons roulé jusque chez nous, jusqu’à Paris.


Citation du jour :
« HÉ! Niceois! Auteur-e-commpositeur-innterprèt-e! Feuseur-e de bonheur-e! Debout! »

mercredi 18 mars 2009

Et le samedi c’est l’jour de paye!

Le samedi, 14 mars 2009

Debout tôt avec un hangover. Faut pogner le train de 9h direction Portorson pour aller au mont Saint-Michel! Pichu a été abandonnée derrière, comme elle avait déjà visiter Saint-Michel, mais pas Caen. On a marché rapidement jusqu’à la gare, sans acheter de provisions de peur de manquer le train. *dumb move* Des croissants et oranges furent notre repas de la journée. Étrangement, même si j’avais bouffé une pomme de plus que Caro et Andy, je me suis presque évanouie dans le train. Meh, évènement isolé, inexplicable mais inquiétant pareil sur le coup.

Du train au bus, puis du bus à la mer… ou plutôt, la « merveille de l’occident » qu’est-ce le mont Saint-Michel… Église, forteresse, lieu spirituel, destination de pèlerinages et MÉGA attraction touristique ben sûr. Visite guidée de l’Abbaye à 14h? Bon parfait, entre temps on visite tous les petits racoins et ruelles imaginables de ce « village » en virant folle sul piton de la caméra!
Caro et Andy

En montant les escaliers vers l’entrée de l’Abbaye, on croise des gens sortant de nulle-part qui s’exclament « ah ben dis-donc, le truc aurait été de rentrer par la sortir pour pas payer, quoi! » … bonne idée! À contre courant dans un petit escalier de pierres en colimaçon, c’est pas plaisant, surtout quand t’est celui qui pogne la moitié de la marche au petit rayon donc aux petites marches… mais 5 euros, c’est 5 euros! 11 euros de train, plus 2 euros le bus jusqu’au mont… ça revient à cher pour des petites étudiantes en voyage! Donc on a fait le chemin à rebours, en attendant que les guides regardent pas et que des gens sortent des portes barrées pour entrer, et on a ENFIN rejoint le point de départ! Et ce, à temps pour la visite, muahaha.

Le choeur, style gothique.

On est tombées sur un guide plutôt prétentieux qui aimait TROP son récit. Les phrases qu’il a répété de 10 à 20 fois (avec de loooongues pauses entre mots) : « On nous rappelle TROP peu souvent que l’on connaît TRÈS mal l’histoire du mont Saint-Michel. », « la seule chose dont on est certains, c’est qu’il y a des pages blanches à l’histoi… », « Les moines, étaient avant tout, des hommes. », « On a TROP souvent une conception du mont Saint-Michel comme un havre de paix, de solitude, de spiritualité… c’est FAUX! »…
Le mont Saint-Michel, sortant de nul-part. Sortant du bout du monde.

À la sortie, il nous restait un peu de temps avant de prendre le bus, qui arrêtait aussi au visage voisin. On a donc marché, affamées, jusqu’au village, tout en s’essayant au pouce, pour aller acheter de quoi se gosser des sandwich. Et boire. Le pouce ne pognant pas, on a reprit le bus et le train (merde, un autre 14 euros!) et on a rejoint Pichu chez Anaïse pour un souper de pâtes carbonara et porc, et une autre soirée musicale.

Citation du jour :
“Que faccia? Io faccio caca.”

Plages du Jour J & Partay Gipsy

Le vendredi, 13 mars 2009

On s’est levés pas trop tard afin de profiter de la journée, et on a concocté un plan du jour en grignotant des croissants achetés à la boulangerie d’en face. Jules nous aurait bien conduit aux plages du débarquement mais y’avait qu'un truck deux places. Deux places légales en tout cas. Mais y’est connecté le gars! C’fait qu’il s'est essayé à emprunter le char de son chum pour le weekend. En attendant une réponse, on a visité l’église Saint-Pierre et le musée des Beaux-Arts à l’intérieur de l’enceinte du château de Caen. Ah oui, ai-je mentionné ça? Anaïse vit à côté d’un château en plein centre-ville. Bah, un voisin comme une autre!
Église Saint-Pier

Puis on rentre luncher, coup de téléphone, et c’est dans la poche! On peut se balader en voiture tout le weekend! Ouaaahhhh… un tour d’auto, ça faisait longtemps! On a longé des routes sinueuses de campagne à admirer les paysages et sniffer les odeurs de booze de vache. Quel bonheur! On a passé par Bayeux, ville rustique qui a été épargnée des bombardements de la 2e guerre mondiale. Tellement mignon comme coin, qu’on se DEVAIT d’arrêter, se promener, prendre des photos. Et v’là Jules, monsieur populaire, qui connaît tout le monde!

Hop! dans la voiture, direction : la mer. De toute beauté. Le soleil était au rendez-vous et le vent pas trop frisquet (mars en Normandie pareil hein!). On a commencé par la Batterie de Longue-sur-mer, où sont débarqués les Anglas pendant le Débarquement de Normandie. Il y reste encore quelques canons sur lesquels une classe bruyante de jeunes lycéens s’amusait à grimper. À par eux, il y avait nous. La paix quoi. C'était difficile d'imaginer les éclatements d'obus, la terreur des soldats rampant vers leur mort...
Contraste: canon VS petite fleur des champs..

Puis, c’était Arromanches… on y trouve les vestiges d’un port artificiel, bâti par les Alliés pendant la guerre, et qui a dû être très impressionnant à l’époque. Mais plus excitant que tout, on y a trouvé des coquillages! PLEIN de coquillages! Dont des coquilles Saint-Jacques ÉNORMES! J’étais comme une gamine qui découvrait un trésor… Jules a bien ri de nous!


Pour boucler la tournée des plages, on passe par Port-en-Bessin, d’où Jules vient. « Par-là c’est la maison de mon papa, par là ma grand-mère… », c’est tellement plus cool qu’une visite de musée! De tous les points de vue, la mer nous coupait le souffle, scintillante, immense, imposante… On a voulu visité un cimetière Américain, mais ça venait tout juste de fermé donc on s’est essayé à passer par les champs autour, sans succès. On a pu s'arrêter à un autre cimetière sur le chemin du retour. Le soleil se couchait sur les pierres tombales où défilaient les noms, les âges, 20, 23, 19 ans… les messages laissés par des parents : « He died so we could live, but he lives on in our hearts. Mom & Dad ».
C’était touchant, mais il a fallu rentrer, car deux itinérantes Argentines nous attendaient devant l’Église Saint-Jean! On a ramassé Caro et Pichu sur le bord du chemin, on est passé rapidement au Carrefour pour acheter de quoi se gosser un souper et on est rentrés chez Anaïse... pour découvrir qu’il y avait D’AUTRE visite! Au moins 5 ou 6 amis étaient déjà prêts à faire la fête, la guitare dans une main, le vin dans l’autre! Donc après notre festin asiatique, on est sautées dans le vin et la musique. Y’a de la visite qui est venue et partie, les guitares se sont promenées d’un troubadour à l’autre. À un moment donné il y en avait au moins 4 guits, et ça jammait le swing, le folk, le reggae… le talent (et le un peu moins de talent chez certaines voix, ahem) a débordé par les fenêtres jusqu’à… jusqu'à bien après que je sois tombée endormie en petite boule sur le coin du lit, bercée par des "Et le samedi c'est l'jour de paye!" ou de "Run, run, run, run-run, run, run..." ou "Like a hobo from a broken home"...

mardi 17 mars 2009

Où? Caen? Comment?

Le jeudi, 12 mars 2009, 19h59!

J’ai presque manqué le train, ce qui aurait été bien malheureux car j’avais le billet d’Andy aussi! Deux heures dans un train avec rien à voir dehors, ça donne amplement de temps pour partager nos nos philosophies de vie et nos histoires d’amours. Je sentais que je connaissais mieux Andy après ces 2 heures!

Arrivée à Caen: 22h19. On avait dit à notre hôtesse de couchsurfing, Anaïse, qu’on se rendrait chez elle sans problème. Mais, alors qu’on gossait après la distributrices à billet de tram, une voix s’écrie derrière nous « Oh-éh! Y a-t-il une QUÉBECOISE et une ARGENTINE ICI?!? ». Une fille au grand sourire et à l’allure d'un PGM (p’tit gars manqué, yeahhh!) s’approche à grands pas nonchalants, flanquée de deux gars. « Euh, ouais? Ça serait nous je crois! Sauf pour la partie où y’a une Québecoise dans le portrait, je suis Ontarienne! ».


Parenthèse! C’est drôle mais ils ont passé la fds au complet à me taquiner et m’appeler Québecoise, sachant très bien que je l’étais pas, un peu comme si c’était une insulte... pourtant moi j’ai jamais dénigré mes voisins hen! ...ferme la parenthèse.

Ces joyeux lurons étaient bien sûr, Anaïse, Jules et Fred. « Pas de contrôleurs? Allez hop! » on a sauté un tram, à la mode de... ben, de chez eux. On dépose nos choses à son appart et tiguidou on sort. Elle avait tout planifiée pour nous, alors on a suivi! Dans un pub tout près de chez elle on a pu goûter au fameux calvados, un alcool fort à base de pommes, typique de Caen. D'autres amis d'Anaïse nous ont joint, puis, comme le jeudi c’est le soir où TOUS les étudiants de Caen sortent, on a envahi un bar pour danser sur de l’électro... tirez-moi quelqu’un! Prenant comme excuse « vouloir prendre une bouffée d’air », on a rejoint les fumeurs dans la rue, là où ça chantait et ça jouait de la guit. Là tu parles! On est rentrés, en évitant les flaques de gerbe dans la rue, ni trop tôt ni trop tard, comme on avait une grosse journée le lendemain.

Que mes examens sont loins déjà…

Demain, les examens…

Après une longue semaine et demie de torture intellectuelle à étudier dans la bib, à me faire des ampoules sur les doigts, à me saturer chaque neurone d’information inutile, à me pomper la caféine dans les veines, à gaspiller du papier avec mes gribouillis, après tout ça, la guerre commence…

Mardi 10 mars : Le combat.


Combat contre la fatigue et la nervosité oui. Quand ton cours repose sur un exam d’une heure à 3 questions, tu laisses des traces dans tes shorts. Alors! C'est parti avec 4 exams d'organique en une journée.
Sélectivité : merdeu merdeu… est-ce vraiment si simple ou si je manque le bateau complètement?
Cyclisation : …Nazarov? Non. Ène? Non plus. Diels-Alder? …mais c’est les seules trois qu’on a vu en classe!! qu’est-ce qu’il est allé nous foutre dans son exam?
Biochimie : J’ai ben trop étudié pour cet examen… j’aurais dû mettre quelques heures dans mon étude de Catalyse hétéo, caca.
Organométallique : Euh… hm… hydroformylation… ahhhhhh oui! Non. Chépo.

Plutôt découragée en fin de journée, j’ai décidé de souper avec mes Argentines, Hori, Max et Andréanne. Dans mon état de fatigue, un ou deux verres de vins suffirent pour assurer que je ne puisse pas étudier ce soir-là.

Mercredi 11 mars : La course avec le temps.

Étudier la matière de deux cours qui me sont passés dix pieds par-dessus la tête à chaque classe? En une journée? Bonne chan.

Jeudi 12 mars: Le massacre.

En ligne pour la potence, tous! On s’en va passer les exams d’inorga!
Supramoléculaire : Ah bravo, plein de questions de « base » de chimie de coordination…
Catalyse : Oui bien sur! De la maths! Dériver et intégrer des équations… je me souviens comment faire ça, ça fait juste 4 ans que j’en ai pas fait! Fuck.

Je sors de c'putain d’examen et me secoue la frustration hors des membres : c’est fini la catin, tu peux rien y changer. C'fait queeuh, va acheter ta passe 12-25 à la gare, embarque dans le train et passe une fin de semaine de débauche en Normandie!

jeudi 5 mars 2009

Ma routine-tine-tine me rend cuckoo-koo-kachoo…

Une p'tite diarrhée de mots avant le dodo?

8h: Je me réveille avant le réveil tellement mes exams me stressent, même dans mon sommeil. S’il fait gris dehors, tant mieux. Ça rend ça moins dur d’être pogné en dedans. Je me donne une heure pour douche, déjeuner, toilette, emails, café, et c’est parti!

9h : Je me terre dans la petite bibliothèque du rez-de-chaussée avec ses grandes fenêtres, ses étagères bien garnies et ses deux belles tables de bois qui donnent honnêtement envie d’étudier. Je sors mes 5 couleurs de surligneur, mes plumes couleur Tile Rummy (bleu, noir, rose et orange) et mon papier quadrillé au mm sur la longitude, au demi cm sur la latitude… pourQUOI y’ont pas du papier ligné normal à un prix abordable ici? Je me sens saoule juste à regarder le papier… imagine le regarder à journée longue!

10h : Pause pipi. Celui ou celle qui pratique ses arpèges sur l'piano dans la grande salle à côté, bien que je trouvais ça charmant y’a 1 mois, commence à me tomber royalement sur les neurones, qui me sont très précieuse d’ailleurs. Donc pour camoufler le son de l’ostifi de piano à … queue, j’écoute un peu de radio sur mon portable (cellulaire). Je passe sans cesse de la station TSF Jazz «Tout le jazz, toutes les émotions…», à France Musique. Y’a ben des artistes Canadiens qui passent sur TSF! Puis ya bien sur les hits classiques de Coltrane, Miles Davis, Fitzgerald, Ray… Quant à France Musique, entre les opéras et les sonates, y parlent trop. En tk, la majorité des analyses, critiques et entrevues c’est du Louis-Paul Fafard Allard de CDKC tout craché.

11h : Pause snack. Je grignotte une pomme en déambulant d’un étage à l’autre espérant rencontrer quelqu’un à qui jaser.

13h : J’ai une quizaine de feuilles barbouillées de mécanismes moléculaires et états de transitions Zimmerman-Traxler ou synclinaux… je hog une table à 6 à moi seule. Des rayons de soleil glissent à travers les rideaux translucides et viennent me chatouiller une oreille… « viens! viens marcher dans le parc, là où nous brillons et où les moineaux gazou-» NON! Résiste à la tentation…

14h : Je vois toujours le même monde entrer et sortir de la bib. Ils commencent à penser que je vis là… J’ai le cerveau en compote, besoin d’un vra lunch : soupe en sachet en chantant seule dans la cuisine déserte. Je commence à me parler toute seule aussi! C’est un signe d’intelligence qu’y disent. Good. J’en ai besoin.

15h, 16h, 17h… des barbos de chimie et biochimie et effing inorganique tout l’aprem… mon portable est mort. Pendant qu'il recharge, j’ai descendu mon laptop juste pour avoir de la musique. Heureusement le wifi fonctionne pas, ça ferait une distraction de trop. (une autre bonne raison pour étudier dans la biblio, même si je commence à avoir envie de changer d’air un peu là…)

18h : Le garde de sécurité vient barrer les fenêtres. *ggrrmblegrbl* Ça c’est mon bedon. Un snack, rien qu’un snack. Faut pas bouffer trop tôt! Sinon je manque le peuple, qui soupe plutôt vers les 21h. Ah puis un café aussi pendant que j’y suis. J’ai besoin de me le rentrer par intraveineuse ce stuff là au lieu de le boire… pump that caffeine, pump it, yeah pump it…

19h… 20h… Tant pis, si Caro, Andy et Pilar sont pas arrivée, je m’en fout, je soupe. En essayant de faire traîner le repas le plus longtemps possible pour procrastiner sans le sentiment de culpabilité.

22h : La bib est pu ben ben accueillante à cette heure-là. La tune "Fat Daddy" joue pour la 3e fois aujourd’hui, je change le poste. Entre TSF et Musique, y’a Nostalgie, Chante et CherieFM. Après la chanson "Je suis sous" (géniale sauf que je l'ai stuck dans tête... Oh-oh! Marie-Christiiine!), je tombe sur du Aznavour…

0h00 : Les atomes valsent sur mon papier et quand une goutte de bave venant de ma yeule les fait s’arrêter sur la piste d’une attaque nucléophile sur un aldéhyde chiral, je me dis ça y’est. Je monte. Pyjamas et dodo.

mercredi 4 mars 2009

Vous êtes cordialement invitée… à Saint-Denis!

Le vendredi, 27 février 2009

…à un souper de Québecoises chez Myriam, dans le coin du Saint-Denis! Invitée par Anne-Marie (amie de Myriam), qui, dernière minute, ne pouvait plus venir... Hm, oh well, j’y vais pareil! On était : Myriam, Viviane, Alicia, Audrey et moi. Et Anne-Marie nous a rejoint pour le dessert en fin de compte.

RER D : plus on approchait de l’arrêt Saint-Denis – Stade de France, plus le wagon se remplissait de bleu, blanc et rouge. Il y avait une partie de rugby Italie-France au Stade de France je crois.
Saint-Denis : quartier multi-culturel où j’étais en minorité, on a eu des « Salut poupée… tu viens faire la fête avec nous? » rien qu’en masse. C’était quand même plutôt accueillant vu les gens décorés bleu-blanc-rouge qui se dirigeaient vers le stade, mais disons qu’on a fait des détours pour éviter les rues moins éclairées.

Un souper style pot-lock où j’ai fini par fournir le plat principal, à mon grand bonheur! (Ai-je mentionné que je passe un tiers de mon temps à la cuisine ou à l’épicerie/marché frais/asiatique?) Comme une ou deux Qcoises n’ont pas pu venir, Viviane, qui avait comme mission d’apporter de l’alcool, en a peut-être apporté un peu trop… *hic!*

Tout ça pour dire que! On a regardé l’heure à un moment donné et on a fait « shit! Eille les fifilles! Souliers foulards manteaux! On va manquer le dernier métro! ». Marche rapide pour éviter les mecs indésirables qui nous draguaient à 1h du mat, sans succès… (eux qui nous draguaient ET nous qui les évitaient = sans succès). La station du RER D Saint-Michel avait un air abandonné : « Oook! On a manqué le dernier RER. Vite! Le dernier métro! Par là-bas!»

Cette fois, c’était la course. Et 4 femmes qui courent dans la rue à 1h du mat, dont une en talons hauts, ça passe pas inaperçu à Saint-Denis. C’était déjà sketch à notre arrivée, là, on avait crissement hâte d’être dans le métro. Des « Hé poupée… », m'en fout, amène s’en. Mais qu’il y’en ait un qui me touche… puis ça y est, y’en a un qui m’a accroché le gras du bras. J’ai fait un 180° et y’a reçu un gros « TOUCHE-MOÉ PO!!! ». Y’est resté bête!

On est arrivé au métro. Si ça avait été fermé, Myriam aurait eu 4 couchsurfers ce soir-là. De Saint-Denis à l’arrêt Portes de Vanves, c’est long. On a ouvert quelques cannettes pour la route. De Portes de Vanves à la CitéU, c’est un bon 45 minutes de marche. On a fini la bière en chemin.

Toute une (més)aventure! Reste que, je suis bien contente d’avoir rencontré ces merveilleuses chicounes là, on va se revoir c’est sur!