lundi 25 mai 2009

J'ai les bobettes qui collent...

Aujourd’hui, j’ai découvert une autre caractéristique préhistorique de nos merveilleux labos de chimie à Jussieu.

Après les hottes bois (ou plutôt LA hotte en bois, soit une seule par lab)…
Après les comptoirs en tuiles…

…viennent les journées à 30 degrés Celsius sans climatisation.

Ceci dit, je n’avais jamais vu un réfrigérant condenser plus efficacement de l’extérieur que de l’intérieur. Oui messieurs dames, l’humidité de l’air coulait en grosses perles le long de la colonne de verre pour dégoûter dans mon bain d’huile, bravo. Tout le monde avait envie d’être tout nu sous son sarreau, et les plus moumounes allaient se terrer dans la salle RMN (seule salle où la température et la pression de l’air sont régulées). J’avoue qu’avec un temps pareil, on est allés luncher au bord de la Seine. À l'ombre. Mais! si ça montait jusqu’à 35, alors quoi? On pourrait plus utiliser les solvants volatiles? Éther? Pentane? On aurait de la flotte (H2O) qui se retrouverait dans tous nos produits? ...congé pour tous? :D

Pas que ce soit nécessaire des congés supplémentaires, ah ça non. Car en France, il y a une journée fériée par semaine! Ok ok... exaaage, le mois de mai était une exception à la règle. Mais ça vaut la peine de partager avec vous :

Le vendredi, 1er mai = fête du travail, congé.
Le vendredi, 8 mai = journée fériée pour je sais pu quelle occasion.
Le jeudi, 21 mai = Jour de l’ascension (que TOUT le monde fête bien sur…).
Et comme c’était un jeudi, personne est venu au lab le vendredi pour se donner un weekend de 4 jours.

Je crois qu’une bonne semaine complète de 5 jours de travail va nous faire du bien! Ah bah dis-donc… lundi prochain est une journée fériée!

Voici un aperçu de comment j’ai profité de mon weekend à 4 jours :

Le mercredi, 20 mai: pique-nique nocturne pour fêter (pleurer) le départ de La Pichu, qui rentrait le lendemain en soirée. On a BIEN mangé et BIEN bu jusqu’à ce que les petits oiseaux du matin nous remplace.

Le jeudi, 21 mai : Grasse matinée, suivit d’un aprèm de baggages, placotage, flânage, mangeage, et guitarage, et morfondage intérieur à cause du départ imminent de Pichu, même si je ne laissais rien paraître. Longue (et LOURDE) marche jusqu’à Denfert-Rochereau où madame Pilar Escalante prenait l’Orly bus, direction aréroport Orly (juste pour réaliser 10 minutes plus tard que le bus faisait un arrêt à la Cité U, duh…). On est bien sur montées avec elle pour profiter de nos dernières minutes ensemble. Et maman Pichu, qui n’a point versé de larmes en nous disant adieu, nous a écrit par après qu’elle a pleurée toute seule dans le noir de l’avion... Pichu Cœur-de-pierre a des sentiments après tout! En soirée, partay d'anniversaire de Sergio! Du monde de partout, de la bouffe et du vin pour tous, mais je ne suis pas restée tard.

Le vendredi, 22 mai : Oui, j’ai travaillé sur ma *insérer juron au choix ici* de thèse pendant la majorité de la journée. Une heure de guitare bien méritée dans le parc Montsouris avec Caro, puis, le moment tant attendu est venu de regarder le dvd ONCE avec Caro! C’était mon cadeau de fêtes des chickounes argentines à moi! :D

Le samedi, 23 mai : jogging, rédaction de thèse, chasse aux amis pour remplacer Alicia, une canadienne qui devait venir en tant que « ma date » au bal chic de la Maison du Canada, mais qui décidé qu’elle était trop débordée pour venir… hm, pourquoi pas inviter Enrique, le Chilien que j’ai rencontré à la fête de la Cité! Dès 18h, on sort les talons hauts, les robes et le mascara. Et attention tous et toutes, après plus d’un an au naturel, j’ai rasé ma fourrure de jambes et mes touffes de d’ssous d’bras. C’est un grand jour! On fêtera ça dans un an.

Après le petit verre de champagne, le succulent buffet (qui a dépassé toutes attentes d’ailleurs), et un petit show de Dave, Noémie et J-F (résidents de la MEC), on enlève ça ces sandales meurtrières là, et on danse! Côté musique, on se serait cru dans un partay de mariage : QUE des classiques de toutes les époques! Parsemé d’un peu de latino et un peu de techno. Quant au show d'boucane et aux lasers psychédéliques, il manquait juste les rollers-blades et on était dans une roulathèque disco. Le clou de la soirée était sans aucun doute les moves du tonnerre de Phil. Imbattable. Ce fut une soirée mémorable et bien arrosée, et c’est vers 5h am qu’on est rentrés avec des ampoules sous des pieds croûtés de noirs.

Le dimanche, 24 mai : Même si j’avais voulu, ma tête ne m’aurait pas permis de travailler sur ma thèse ce jour là… Un gros brunch gras et salé était de mise, alors Caro et moi sommes allées au CROUS près de Port-Royal, un restaurant étudiant qui sert des brunch à 2.85 euros chaque dimanche matin. Délicieux et dégeulasse. Avec 10 livres en plus et des ceintures bien tendues, on est passées rapidement au marché frais de Place d’Italie, où j’ai eu une méga deal de 1 kilos d’épinards à 1 euro parce que les kiosques fermaient. Il faisait si chaud qu’on a même pas réussi à atteindre la Cité U, ya fallu prendre une pause… dans le Parc Montsouris. :D Puis le devoir nous appelait, hélas, il fallait aller rejoindre des potes … dans le Parc de la Cité U. :D Mais avec la guitare et le shisha cette fois. Exigeant comme journée!

On nous a invité se joindre à un semblant de BBQ pour finir les restants de bouffe et de vin du bal de la veille. Je me suis rendue à la MEC avec mes patates, légumes et viande, pour me rendre compte en arrivant qu’il avait pu de charbon, pu de bouffe, et pu de vin. Et pu vraiment de monde non plus, parce qu’ils sont rentrés comme je mettais mes patates au four… Ratée, mais franchement ratée cette soirée. Bah, j’avais besoin d’un dodo tôt après ce weekend si… productif… dépendant du point de vue…

dimanche 10 mai 2009

Donde esta la playa!!

Le dimanche, 3 mai 2009

Au matin, toute la famille semble dormir (quoiqu’on entend une voix chantant dans une chambre…), donc on s’éclipse silencieusement en laissant une note de GROS merci sur la table de la cuisine. C’est en étant resté un peu plus loin que le centre qu’on voit d’autres couleurs de Marseille : ville plutôt pauvre après tout.

"Y'a ti un chemin pour se rendre en haut?" "Chépa, on va voir!"

Dimanche, faut aller à la messe ! Donc Notre-Dame de la Garde it is ! On prend des détours par le quartier juif, puis par des ruelles de pierres aux maisons couleurs pâles et chaudes, d’où flottent quelques morceaux de vêtement. En montant la colline menant à la basilique, on entend parfois des conversations animées par les fenêtres ouvertes, mais on y comprend rien à cause de l’accent Marseillais. On visite la crypte, et la basilique…


L’architecture de la basilique n’a RIEN à voir avec tout ce que j’ai vu à date en europe… quoique ça me rappelle un peu l’Espagne. Eh, influence Méditerranéenne peut-être ? Elle a été rénovée entre 2001-2008, comme elle avait subit de l’érosion et avait été très mal restauré après la guerre. Dans l’escalier montant de la crypte à la basilique, on y voit même des photos encadrées des rénos, où des jeunes de la ville ont participé aux travaux. Ces jeunes peuvent maintenant dire J’AI posé ce petit carré de mosaïque, oh yeahh…

Et l’intérieur, wah… on croirait qu’il y a eu un sondage dans la communauté où tous et chacun ont donné une suggestion, et toutes les suggestions ont été prises. Tu veux du rose ? des vitraux arc-en-ciel ? kin, en vla. Des tableaux de bateaux ? ronds, carrés ? done. Des étoiles ? vignes ? brillants ? mosaïques ? plus de bateaux ? done and done.



Session de photo de la ville vue d’en haut, puis en regardant au loin vers la mer, on voit un bout de plage… voilà notre prochaine destination !


Yay! une photo à deux!

Descente à pic dans des jolis quartiers riches et on arrive à un micro plage naturelle, bourrée d’enfants et d’adultes en train de bronzer sur la beau sable. L’eau est frette en titi, mais ça fait du bien. On grignote, dort un peu, une main sur le sac, on prend nos tours pour se baigner, se DOUCHER (w00t!), sécher au soleil à nouveau… la vie quoi ! Heureusement, qu’une dame (aux seins nus) nous a prêté un peu de crème solaire.

Ooooh là là! regardez pas le pneu de fromage français! ...seigneur... parraît que jme vois pas souvent en photo...

On rentre en bus jusqu’au Vieux Port, qu’on avait à peine exploré à ce point.


GROS bateau. Le Marseillais


On trouve, pas loin du port, un genre de place publique bizarre, avec des petits arbres dans des gros pots. De là, un coup d’œil au ciel et on voit un gros nuage de fumée noir au loin… un feu ? On marche un peu dans cette direction, pour tomber sur un vieux bâtiment à l’air ancien. Un paneau devant explique que c’est une des 2 plus vieilles maisons de Marseille. La porte de bois ressemble à l’entrée d’un cachot… hey, on rentre ! Pourquoi pas ! On découvre que c’est des apparts… peux-tu imaginer vivre là-dedans ? nice! On rencontre un Patrick en sortant, yeux bleux pétants avec un gros sac-à-dos, qui nous parle d’un concert génial qu’on devrait aller voir dans un coin sympa (qui était en fait, près de Place Julien !).
Des banzaï géants...Et de la fumée noir...Nous ont guidés vers deux curieuses rencontres!
(on voit ici des plantes poussant sur des marches de la ville en béton, venant de graines semées par Patrick et ses potes)

On rentre direct dans les conversations de philosophie de la vie en marchant, monsieur Patrick connaît à peu près TOUT le monde qu’il croise dans les rues de Marseille. On arrive en l’endroit du concert, trop tard. Shit. This calls for un kebap de consolation ! :D On rejoint un de ses potes Pascal, un p’tit comique qui avait un gros rapport à terminer pour le lendemain (pfff, right) pour prendre une bière ou deux. Deux personnes TRÈS intéressantes, hors de l'ordinaire, accueillantes et qui se laissent stresser par rien, idées flyées, opinions forts mais pas imposés… mais la nuit est tombée, je cogne des clous, et on doit rentrer chez le couchsurfer si on veut dormir un peu… surtout que le lendemain, c’est debout à 5h30am pour prendre le train de Paris à 6h28 !

Callanques et prophètes

Le samedi matin, 2 mai 2009
(après une nuit blanche à Toulouse et sur la route...)

First things first. LA MER!!! Mais pour y aller jusqu’au bout, on va pas à la plage, nanon. On va explorer le massif des Calanques de Marseille, plus particulièrement les calanques de Sugiton. Excursion de une heure dans des sentiers rocailleux avec des PAS bons souliers, et pas de crème solaire (je vois maman faire non de la tête… c’est ça un voyage improvisé! / mal préparé…), c’est dur sur les talons et sur le front.

Mais lorsqu’on atteint, à mi-chemin, le belvédère à la pointe d’un gros rocher, j’oublie mes pieds… je crois voir devant moi les escaliers du paradis… le cœur battant un solo de drum, on monte jusqu’au point de vue, chaque pas nous menant vers un panorama plus fantastique. Une vue à 360 degrés (and then some) sur les Calanques, la mer bleu nous reflétant un soleil pétillant au visage… les énormes falaises de calcaire blanc décorées de strates où viennent s’écraser les vagues… les baies turquoises parsemées de petits triangles blancs…

La vue du belvédère de Sugiton. Cette photo ne porte pas justice à la grandeur, la beauté, la profondeur, la distance, la splendeur, le vent, le soleil... waaahhhh.....
C'est laitte hein?

On se rappelle qu’il faut respirer, et on retourne sur le sentier principal vers une méchante descente (plaisante à remonter…). Nos genoux tremblants dans l’élan de la pente raide nous mènent à un lagon, oui oui, un lagon turquoise entre des rochers couleur craie, fissurés. Ç’aurait été féérique sans les autres centaines de touristes. Bah, ça l’était quand même ! On s’est submergée dans l’eau salée GLACIALE. Pas tellement le choix quand tu piques une débarque sur les grosses roches glissantes d’algues…w00t jusqu’au coup ! (faaaaaaachkishiznggudugu… frette.) Un ti peu contre son gré mais bon. On s’est ensuite prélassées au soleil sur un petit coin de roches qu’on a pu trouver entre les touristes.

Le lagon bleu...

Une sieste d’une heure ou deux (bien méritée) plus tard, il faut remonter ça, ek TRÈS PEU d’eau dans les bouteilles. Et le concept de ne PAS pouvoir boire d’une si grande étendue d’eau m’étant encore étrangère, je compris soudain la torture que ce serait de « mourir de soif au milieu de l’océan » comme dans la tune de Richard Séguin. Donc on monte, et on remonte, la bousse chèsse, la goutte au bout du nez, et les quads en feu, prenant des petites pauses pour contempler les grimpeurs qui escaladent courageusement les falaises (et pour reprendre notre souffle). Vivement l’air climatisé dans le bus nous ramenant au Vieux Port !
Vue d'une petite ruelle descendant de Place Julien.
On découvre un joli coin pas touristique du tout (grâce aux conseils d’un type au café internet, marci!). Place Julien, bien feuillue d’arbres longeant les rues, et bordée de terrasses, où des amis, des familles, des couples prennent un verre ou un souper… on passe au Cocci Market pour acheter de quoi pique-niquer, car on s’enligne vers la Plage des Prophètes ! En attendant le bus, on a une grande conversation avec un gros Marseillais qui vendait des bonbons au Vieux Port. Sympa le vieux! J’ai justement eu un coup de vieux en arrivant là quand j’ai réalisé qu’on étaient entourées de plus de 200 lycéens, plusieurs buvant sûrement pour les premières fois. Mais! La musique n’a pas d’âge ! Alors on s’est intégrées dans des petits groupes, pour jaser, jouer de la guit, taper sur des djembe... puis, le son d’une basse électrique venant du plein centre de la plage vient faire vibrer les bières et les cages thoraciques. Est-ce possible qu’ils aient pluggé l’ampli à une génératrice au gaz ? eh ouais ! Un méga jam s’ensuit et on danse nus pieds dans le sable.

Jam de percussions... quelles qu'elles soient.

La lune descend tranquillement sur la mer, et devient non seulement énorme, mais une curieuse teinte rouge-orange foncé… bizaaaaarre ! Zut, Andy a les photos. Comme on est presque les derniers sur la plage et que la musique est un peu morte, notre couchsurfer, Raphaël nous ramène (après s'être assuré que Marine était pas trop saoule sur son vélo plein de sable pour rentrer à la maison...), nous et quelques amis en voiture, dont la porte du conducteur tient avec un foulard. 4e étage d’un bloc appart en périphérique de Marseille, et un vrai matelas n’a jamais été aussi attirant qu’après une nuit à Toulouse, un presque somme en voiture, et une journée aux Calanques…

mercredi 6 mai 2009

Semaine Pré-Allemagne en fast forward

Permettez moi de retourner en arrière!


Le mardi, 7 avril 2009 : visite de « Broken Back Carla » pour souper. La pauvre avait des méchants nerfs pognés dans l'dos. Madame la cook était même pas dans un état pour critiquer la bouffe! Qu'elle a bien aimé d'ailleurs: méga soupe family size aux morceaux de saucisse. Elle m'a donné un 4 sur 10 sur la présentation... mais un 8 sur 10 pour le goût!

Le mercredi, 8 avril 2009 : cinémathèque pour la fête de Carolina, on regarde le fim «Le lieu du crime» avec Catherine Deneuve (ben sûr) et un bel évadé de prison (dont je ne me souviens le nom) que Pichu aurait bien embrassé s’il était là en chaire et en os. Et mal rasé. Elle a même cru bon nous mimer la scène d’amour qui se serait ensuivi (?) en embrassant sauvagement son fauteuil de cinéma... au grand bonheur du vieux monsieur qui était debout derrière. Est-ce qu'on a rit ou quoi?

Le jeudi, 9 avril 2009 : Soirée avec des profs quoi ! Les deux profs responsables de mon merveilleux échange à l'UPMC ont invité les anciens, présents et futurs participants à prendre une p’tite frette et un repas su leur bras, dans le coin de la rue Mouffetard. À nous se joint aussi Keith Fagnou, un prof invité de l’U d’O, en visite depuis un mois, et qui repartait le lendemain. Conversations animées allant de la chimie, aux différences culturelles et de la langue, aux films récemment sortis au cinéma… BELLE soirée ! Et je suis quand même rentrée à temps pour les empanadas qu'Andy cuisinait pour sa collègue enseignante ! Un peu de guitare pour bercer l’estomac, et merci bonsoir.

Le vendredi, 10 mai 2009 : Mes chickounes argentines sont en plein déménagement : non seulement elles préparent leurs bagages pour 2 semaines de voyages, mais elles doivent vider leur chambre, car à leur retour… c’est pour de bon qu’elles font leurs sacs. :( Ceci veut dire que ma chambre devient un entrepôt pour TOUT ce qu’elles n’apportent pas en Allemagne. Donc c'est le bordel dans ma chambre alors qu'elles font frénétiquement leurs valises. Caro, épuisée, est tombée endormie dans ma chambre... donc à 5h du mat, *RING RING !* debout cocotte! Le train pour Köln t’attend ! Bisous bisous aux trois demoiselles, et schlonk, back to bed...

Le samedi, 11 mai 2009 : jogging, recherche sur le web pour un sujet pour mon projet de 12-18 pages à remettre le 15 mars… oui oui, le 15 mars. (j’ai demandé une extension car c’était pendant mes examens ça… j’ambitionne peut-être un peu…). Aucun sujet intéressant trouvé, this calls for une session de procrastination au soleil, suivi d'un double souper avec Sergio et une grosse Leffe brune…

Le dimanche, 12 mai 2009 : Joyeuse Pâques! Ma première visite au marché frais rue Mouffetard me laisse pépée et cassée. En plus des petites amplettes pour le BBQ de la MEC, j'ai spotté un groupe de trois beaux jeunes hommes qui jouaient de la musique dans le style de la Rue Két. Et comme c’est teeeeellement important d’encourager les artistes locaux… ben j’ai sorti un gros bill de 10 euros et j'ai acheté leur album : Les ongles noirs !
es ongles noirs

À mon retour, une Sarah (amie rencontrée à Bruxelles 2 ans passés) au p'tit coeur brisé s'est invitée à arriver un peu à l'avance pour le BBQ. Mamzelle avait en avait eu assez de quelques heures en tête à tête avec sa peine d'amour. Un p'tit Québecois sympa a quand même su la distraire au BBQ, et j'ai rencontré du monde pas mal cool. J'ai même commencé à dreader un Philippe au cheveux long, et j'ai fait des brochettes de légumes, sans brochettes (des branches d'arbre? ça fait l'affaire...).

Le lundi, 13 mai 2009 : recherche en chimie (bleh...), recherche de couchsurfing hosts (yay!), jogging, lunch avec la jolie Sarah, lavage, guit toute seule au soleil, souper avec des voisins... la journée de congé idéale, quoi!

Le mardi/mercredi 14/15 mai 2009 : Deux journées pas trop busy au lab me permet de commencer (oui, commencer) mon projet à remettre 2 mois passés. C'est plutôt mort au labo comme plusieurs sont déjà partis en congé. Mes soirées sont passées surtout à faire mes baggages un ti morceau à la fois, comme déjà la tête dans le train vers Berlin...

Le jeudi 16 AVRIL 2009 a.k.a. HAH! JE SUIS PLUS VIEILLE QUE JULIE POUR UNE FOIS! MANGE ÇA! Ça prend Mark qui dit "Happy b-day Catherine!" vers 11h pour que Sab, avec qui je parlais de ma fête et ma soeur depuis plus d'une semaine, fasse "AGH! JOYEUX ANNIF! MERDE!" Hehe. Tu es pardonnée. Tout la journée, je pratique mon Guten tag et Entchuldige, et j'espère finir tôt. 16h, I'm out! Le reste du récit sera pour une autre fois!

lundi 4 mai 2009

Escapade sous le soleil de Marseille

Le vendredi, 1er mai 2009

« Meuh non, Andy, je peux pas partir à Marseille avec toi pour le long weekend… j’ai un projet de 12 pages à remettre deux mois passés… »
« Même si on peut se rendre jusqu’à Toulouse par covoiturage, sans frais? »
« …... attend moi je fais mon sac! »

L’essentiel :
- porte feuille (incluant ma super carte 12-25 qui me donne des rabais de train)
- bikini
- caméra
- les vêtements que j’ai sur le dos

Donc vendredi vers 15h, on embarque dans la voiture de Lionel, avec qui on a communiqué sur un siteweb de covoiturage. Pour nous conduire de Paris à Montauban (6 heures de route), l type demande… zéro euros! Car c’est son travail qui paye le gaz. On insiste, 10 euros, 5 euros, meuh non! Mais si! Et il gagne. Il faut plus de gens comme lui dans l'monde. On prend le train, pour 3,50 euros, de Montauban à Toulouse. On est les seules dans le train!

On arrive à Toulouse, vendredi soir, à l’heure de l’apéro. On a donc… 5 heures pour visiter Toulouse by night! On marche on marche, la ville rose est de toute beauté, même dans le noir. À la Place Saint-Pierre, les pubs, restos et bars bourdonnent de jeunes gens. Eh oui, Toulouse est la deuxième plus grande ville étudiante de la France, après Paris quoi!

Toulouse by night, pont Saint-Pierre... ou en tk, si c'est pas son nom, c'est à côté de Place Saint-Pierre...

On trouve un petit café nommée Le Nain Jaune qui déborde de dreadés et de macramé, et la musique bulgare du groupe Dimitri Nikolov vient nous faire swinger les jambes… alors on entre dans un nuage d’humidité, la senteur de sueur et de rhum à la vanille (spécialité du bar) plein les narines… la clarinette brasse le bassin, l’accordéon fait siffler la foule, et le concert fini trop vite. On converse avec quelques Toulousain(e)s et musiciens, puis, en prenant de grands détours pour voir le plus de Toulouse que possible avec le peu de temps qu’il nous reste, on retourne vers la gare.

Mais pourquoi donc retourner à la gare à 3h30 du mat? Parce que Candice, une jolie petite hôtesse de l’air s’en vient tous ramasser pour nous amener à l’aréoport de Marseille. 4 heures de route à dormir et 15 euros (pas mal!) plus tard, on se réveille sous un soleil Marseillais un peu trop froid à mon goût. Mais par le temps que la navette de l’aéroport nous dépose à la gare de Marseille, on se dénude les aisselles et on se met bien d’accord qu’aujourd’hui, on bronze.

Du haut des grandes marches de la gare, on voit la mer Méditerranée scintillante qui s’étend à perte de vue… la basilique Notre-Dame de la Garde veillant sur les Marseillais et les marins du haut d’une colline… les milliers de toits en terre cuite, couleur rouille sur des murs blancs et sous un ciel bleu pétant… pas un p’tit nuage ouaté en vue! Et tout en bas, le Vieux Port abrite des centaines de voiliers, mâts ballotant à peine dans la brise.


Et on a deux jours à passer au cœur de cette merveille devant nous!

Allemagne - République Tchèque - Autriche

À venir! (j'en skippe un boutte, je sais... mais mes notes du voyage sont... ben... en Grèce. Entre les mains de Pichu.)

V'là un ptit avant-goût de l'Allemagne...

Coucher de soleil sur Berlin, vu d'en haut du Reichstag

samedi 11 avril 2009

Le Montmartre, enfin...

«QUOI?? Ça fait depuis janvier que tu es ici et t’es PAS encore allée dans le Montmartre??? On y va demain soir. Point final.» ...ok!

Suuuuperbe journée à regarder le soleil… à travers la fenêtre du lab, et de ne penser qu’à l’herbe fraîche qui appelle mes foufounes… ET je suis partie tôt du boulot! J’ai fait la rencontre de Jean-Marie dans le bus, un monsieur de 72 ans qui me parlait de sa fille, mariée à un États-Uniens, et de sa mère de 102 ans… Intéressant! Il vivait dans le Montmartre, donc Jean-Marie m’a guidé jusqu’au sommet de la butte, on a visité une des plus vieille églises de Paris, l’Église Saint-Pierre de Montmartre, qui date de du VIIe siècle.

Oui oui, le 7e siècle! Bon ok, elle a été détruite et reconstruite deux ou trois fois dans le dernier millénaire. Mais bon. C't'une vieille barraque. Jean-Marie a fait une petite prière pour sa maman qui ne va pas bien, on s’est dit aurevoir, et je me suis retrouvée devant la Basilique Sacré-Cœur, les yeux grands comme deux œufs et entourée d’une mer de gens.

La Basilique Sacré-coeur, vue de mon p'tit spot dans l'herbe...

J’ai failli être piétinée par les touristes quelques fois. Un soir de semaine en plus! J’ai pas hâte de voir ça un samedi d’été! Un bel égyptien voulait prendre une photo avec moi car il voyageait seul et me trouvait jolie. Suuure! Note : On m’avait dit de me méfier des mecs qui se mettent à te jaser avec un beau sourire et te complimenter en t’attachant un joli bracelet au poignet… avec trois nœuds, pour ensuite te demander de le payer. J’en ai pas vu. Mais j’ai pas cherché non plus. En tk. Caro et Pichu m’ont rejointe dans l’herbe devant le Sacré-Cœur, on a déambulé dans le soleil jusqu’à un parc d’enfant avec des structures de jeux GÉANTES et GÉNIALES que Pichu s’est empressée de monopoliser. Un pique-nique baguette-pâté-fromage était de mise bien sûr.


J'ai touché les seins de Dalida! (ça porte chance...)

Andy nous a rejoint, on a bouffé de la soupe, j’ai eu ma dose de guitare, et mon ketchup (catch up haha) avec Gen.

Les gargouilles de Notre-Dames & les gargouillis d'Andy

Le dimanche, 5 avril 2009

Au matin (après-midi, hehe…), on s'est dit qu'on ferait les musées, comme c’était le premier dimanche du mois, que les musées sont gratoooos ! ...or so we thought… On a attendu en ligne plus d’une heure pour monter les tours de la Cathédrale Notre-Dame, avec une Caro qui se plaignait d’un mal de tête, une Andy de son mal de cœur, une Pichu et une Catou en plein forme, Philippe et Danilo (le Napolitain). Après une presqu’engueulade au guichet (échanges verbaux intenses) où on s’est fait dire qu’il fallait payer 5 euros, Andy a dégeulé partout dans les trois premières marches. Beau début. Il n’en reste que 385 à monter. Gueule de bois, ou pas.


D'en haut, c’était de toute beauté, voir Paris de ce point de vue… les gargouilles veillant sur la ville, les grosse cloche imposante (j'ai touché le Bourdon! :D), les splashs de lumière sur les toits de Paris, là où il y avait des trous dans les nuages… les terrasses garnies de fleurs et arbustes «génial pour faire un asado!» (BBQ argentin) selon Pichu, les groupes d’oiseaux synchrones dans le ciel… et tout en bas, les enfants chassant les pigeons, un couple de vieux s’embrassant… Je comprend pas pourquoi il y avait plein de maringouins tout en haut though… étrange!


On a retrouvé Andy à la sortie. Elle avait meilleure mine. On est rentrées juste à temps pour regarder The Mission (1986) sur grand écran dans la salle commune de la Fondation Argentine. Julie m’en avait parlé y’a des lunes, j’ai coaxé les filles pour qu’on descendent le regarder (ouf, je perds mon frança parisien là…). TROP bien ce film! Je pourrais l’ajouter à ma liste des 6 films qui m’ont déjà fait verser une larme.

Visite de Normandie & Karaoke

Le samedi, 4 avril 2009

Samedi était une journée productive : épiceries, brocante du Stade Charlety, blog update, ménage, jogging… Puis, juste comme le fameux arbitrage de ma sœur commençait live en ligne et la nervosité me montait dans la gorge, la grande visite NORMANDE est arrivée! ...me forçant à me détacher de l’ordi. Merci!

C’était le tour de Caro de fêter son anniversaire, donc deux amis Italiens étaient de la partie, Anaïse et sa copine, Maëlle, Jules bien sûr, deux de leurs amis parisiens (Sandrine et Romain), Phil était là pour un boute, et Carla était aussi au rendez-vous… pour une partay PIZZA! Rien ne bat des pizzas congelées, avec comme fromage supplémentaire des tranches de plastique orange qui collent aux dents. ...enfin non, c'est faux. PLEIN de choses battent ça… même de la marde en canne. Mais dites le pas à Pichu! Elle l’aime bien son fromage plastique! ;)

Vers minuit, on a fait HO! Hey la gang si on veut aller au karaoke ce soir, c’est maintenant qu’on parte! Allez hop, cascade! Arrivés au bar karaoke en question, on a jeté un coup d’œil au menu et notre porte-feuille nous a guidé ailleurs. « Ailleurs » étant tout le centre de ville, à pied, en rond, pendant une heure, pour retourner au point A. On est enfin rentrés, au son d’une tune des Back Street Boys se faisant massacrer. Comme si c’était pas déjà assez poche. Pichu et moi on a rempli un petit papier, avec l'espoir qu’il était pas trop tard pour s’ajouter à la liste de chansons, mais le DJ nous a dit de s’attendre à rien. Tant pis! On s’est bien amusés à rire des performances médiocres et théâtrales au micro, en se prenant nous-même pour le centre d'attention, à notre table… puis, contre toute attente, le DJ est venu nous chercher : vous êtes les suivants!

On a accouru vers la scène (moins Caro et Carla qui sont déjà rentrées, trop bourrées), puis, avec tout notre sérieux et nos émotions…

… Turnaround, every now and then I get a little bit lonely and you're never coming around…

Anaïse a même sorti ses talents de danseuse de ballet (à la gracieuseté du tracteur et la souplesse de l'hippo) pour l’occasion. C’était épique !

… Once upon a time there was light in my life But now there's only love in the dark...
Nothing I can say A total eclipse of the heart!

Personne a pris de video ou de photos… enfin je l’espère!

Sushi pour Pichu

Le vendredi, 3 avril 2009

J’ai espéré toute la journée quitter le lab tôt pour aller faire des courses, préparer du riz à sushi, et joindre Caro et Pichu au Louvre. Je suis partie tôt! Mais quand tu dois aller à 3 différentes places pour trouver tout ce que tu cherches... ça prend le temps que ça prend. SURTOUT à l'heure de pointe. Comme c'était pour le souper d’anniversaire de Pichu ça en vallait bien la peine de skipper le Louvre pour UN soir et préparer du sushi pour tous!

En allant partager les restants de makis avec des fêtards du rez-de-chaussée, j’ai bien dû manger ENCORE plus, car ils s’étaient aussi cuisinés un festin international... salade aux anchois, tortilla, légumes gratinés, desserts libanais suuuuuucrés! etc. Puis, c’était les guitares… on chanté dans toute les langues et bu un vin cheap jusqu'à tard… comme d’habitude quoi!

Pique-Nique pour Pichu

Le jeudi, 2 avril 2009

Salade patates dans une main, bière dans l’autre, guitar au dos, on est sorties faire un pique-nique nocturne derrière la maison internationale (parce qu’évidemment, des Argentins, ça bouffe à 22-23h…). En chemin, on a croisé une bande de Canadiens avec de la bouffe et des verres de vin qui venaient de se faire sortir du parc par des gardiens car le « couvre-feu venait de passer »… On s’est dit meh! On a rien à perdre. Si on a 10 minutes avant de se faire chasser, on a 10 minutes. De toute façon, on ne sait pas qu’il y a un couvre-feu, right?

À minuit, on allume des chandelles et on se met à chanter :

Que los cumplas feliz!!
Que los cumplas feliz !

Que los cumplas Pichuuuuu…
Que los cumplas feliz!

Puis, en ouvrant son cadeau (le roman graphique « Maus », qu’elle avait cherché partout), elle a lâché un cri de mort (de joie). "SCCHHHHhhhht!! Tayeu!" Deux gardiens s’approchèrent. Eh shit. Vite! Nous éteignâmes les chandelles d’un souffle brusque, faisant éclabousser la cire sur les couvertures et nous jouâmes doucement une ballade à la guit la-di-da, la-laaah-di-dahh ahm… « Bonsoir mesdames! Pourriez-vous s’il-vous-plaît cacher les cannettes de bières? Car c'est nous qui seront dans l’eau chaude vous voyez…Merci! Bonne soirée! » Et ils s’en allèrent! Oh yeeaaaa!


vendredi 3 avril 2009

C'est dur la vie à Paris... TRÈS dur...

Mes semaines commencent à se ressembler, mes weekends sont toujours très anticipées. Le dernier a été bien arrosé…


Vendredi soir : Le plan était d'aller au Louvre. Mais on est sorti du bus au niveau de l'Île de la Cité, le soleil nous ayant dit "tut tut tut, pas de musées quand il fait beau!". Après avoir ouvert la première bouteille de vin vers 18h devant Notre-Dame, et avoir bu à la santé du bossu devant un superbe couché de soleil, on a fait le partay dans la Fondation Argentine avec Jules et des voisins. José portait le chapeau de chef ce soir-là et a préparé une méga torilla pour tous. On avait la sincère intention de sortir par après mais nos corps de vieilles filles et nos foies fatigués voulaient le contraire. Apparemment qu’on a joué de la guitar et que j'ai chanté Dust In The Wind ce soir-là, vers les 3h du mat. Étrange, car je connais pas les mots…

Samedi matin, des rayons de soleil viennent me chatouiller les orteils et me dire « viens... viens t’écraser dans l’herbe avec un maté... ». Donc j’appelle Caro et Andy « DEBOUT ! il fait soleil ! à PARIS ! faut en profiter ! Gueule de bois ou pas!» On a visité ce soir-là un bar qui s’appelle le ZIC ZINC, une p’tite place près de la Bastille où il y vit un vieux chien, les prix sont raisonnables, et les murs sont tapissés des posters de bands qui y sont passés. Chouette ! À la fermeture, on a marché longtemps jusqu’au 1er arrondissement pour trouver des bars encore ouverts où l’on pourrait fêter jusqu’aux premiers métros. Celui qu’on a trouvé était tapissé non pas de posters de bands mais de messages écrits par les milliers de fêtards et voyageurs qui y sont passés. J’ai laissé ma marque aussi : « VIVE LA FRANCO-ONTARIE ! »

En faisant des plans pour le voyage Allemagne-Autriche. Eh oui, vous avez bien vu, pas de fumeur dans ma chambre, dehors!

Dimanche, le jour du seigneur, faut pas travailler ! La meilleure façon de pas travailler c’est de dormir. Alors debout vers 13h, je rencontre Caro et Pichu et on prend un train Île-de-France direction Clamart. Carla nous a invité à son minuscule patelin dans une charmante banlieue rustique pour nous cuisiner des merveilles. En plus, deux autres amis qu’elle a invités (États-Uniens : Anna-Star et Matthew) sont aussi chefs cuisiniers. The fancy sort. Tout était su-ccu-lent.


Andy, cachée entre le persil et le coriandre...

Pour me a glass will ya? (Carla, ze cook)

Le plan était de grignotter et boire au soleil tout l’après-midi et la soirée. Et c’est ce qu’on a fait, les jambes pendant du bord de l’énorme fenêtre donnant sur la petite cours arrière qui ressemble à un coin de champs sauvage. Il faisait si beau et on mangeait si bien qu’on voulait arrêter le temps. ÇA c’est la vie... et ya PAS plus coquette que Carla et ses « mauvaise nouvelle mes petites chéries, il reste de la bouffe donc je vous fais des petites sandwichs pour demain, hm ? » nous: « y faut pas, tu nous as nourries toute la jou- » Carla: « Ah bâh non mais arrêteu... arrêteu je t’écoute même pas. Moutarde ? Mayonnaise ? »


Épuisées après une si grosse journée...


À refaire.

Le groupe Chemla

Comme la chimie que je fais en labo vous semblerait sûrement incompréhensible et plate à mort, je vous raconte plutôt ce qui fait vraiment mes journées : le monde.

Y a Julien, le rocker aux cheveux longs qui a été dans 5 bands différents au cours des quelques dernières années, et qui connaît mieux que tout le monde leur propre projet de recherche, ci-inclus les étapes, les hics, et même les spectres des produits. Des miens en tk. Débordant de passion pour la chimie, il compense pour mon manque de motivation. Sa méga pile de CDs contient presque uniquement du Metallica.

Y a la jolie Sabrina, la coquine à la jasette facile et au rire franc, ben trop puissant pour son p'tit corps. Faut faire attention à ses oreilles vierges quand on raconte des blagues salées (ex : elle parle encore de la pompe à vide que j’ai affectueusement appelée "la grosse suceuse"). Sab est ricaneuse, approchable, et toujours prête à donner un coup de main ou un conseil !

Eh, Sab! hen?

Y a Mathieu, ou "le grand blond" de Lille. Toujours souriant (ben, presque toujours) il placote pas mal dans le box (lab) lui aussi, et est toujours là avec ses grands bras quand un item est hors de portée de la main. Ou pour changer le poste de la radio. Il apporte normalement son lunch pour le dîner. Rarissime à Paris VI.

Y a Candice, qui, à cause de sa minceur, ne réussira jamais à me faire acroire qu’elle a eu deux p'tits, tant que je ne les aurai pas vus. Elle bench pas super souvent à la paillasse, mais quand elle est là, ses conseils, qui penchent plutôt du côté sécurité que théorie de la chimie, sont très pratiques ! (Surtout en contraste avec Julien et ses « Ah bâ alors ça, pour l’hydrolyser, tu vides un demi litre d’acide sulfurique pur dedans, et tu cours dans l'autre direction en essayant de pas trop respirer ! :D ». Mettons que ses suggestions résultent normalement en fumée qui brûle le nez.)

De gauche à drette: Mathieu (poser!), Candice et Julien

Y a Max, un étudiant Allemand dont la prononciation en l’anglais est plutôt bouetteuse, ce qui rend la conversation difficile. Surtout qu’il ne jase pas gros. Mais pas parce qu’il est timide hein, c’est juste qu’il ne parle pas pour rien dire !

Y a Alex, un type peu hyperactif quand il cherche quelque chose dans le lab. Il parle français, anglais, espagnole et il chante. Très bien d’ailleurs ! Malheureusement il est dans le lab l’autre côté, alors pas d’harmonies pour nous à moins de gueuler par dessus le bruit des pompes et des fameuses rénovations du campus Jussieu.

Sans oublier bien sur, Franck, un papa comique et un peu trapu. C’est un superviseur pas stressé, pas stressant et très présent. Ce type a compris la réponse au fameux dilemme de la bise et ses 15 000 paramètres et conditions : pas de bise pour personne, qu’un bonjour et parfois une poignée de main. LUI il l’a l’affaire ! Ses phrases préférées : « Bon, bon bon bon bon. » et « Bien, bien bien bien bien. »

Et le dernier mais non le moindre, le Professeur Chemla. Tout un personnage ce Fabrice. Un visage plus expressif que les têtes à claques, des springs en dessous des pieds, une voix qui porte jusqu'à la tour 62 et une honnêteté dangereuse le rendent particulièrement caricaturable. Dur à croire que c'était mon prof, et que c'est mon boss! Avec son rire jamais très loin du gorgoton, on échappe jamais aux conversations aléatoires et cocasses... voir tordantes.

Franck et Fabrice en plein café culte. Alex au tableau fait semblant de travailler.

Une crisse de belle gang? Mmmm... ouaaiiis!

mardi 24 mars 2009

Quelques photos et liens de plus...

La charmante Anaïse au piano (lien youtube)

La marée qui monte vite! En blanQUE et noir! (lien youtube)







Et c'est parti, le stage à Paris!

Retour brutal à la réalité. Mes baggages sont pas défaits, mes photos sont pas téléchargées, les coquillages traînent sur mon pupitre, mais Caen semble déjà loin derrière.

Campus Jussieu, tour 44, 2e étage. C’est où je passerai les prochains 3 mois, du lundi au vendredi, de 9h à 17h approximativement. Avec une semaine de congé pour Pâques et non je sais pas encore où je vais aller ou avec qui, mais je voyage c’est sur.

J'ouvre les portes du 2e étage. Devant moi, le babillard des informations pour le M1S2 en Chimie organique et bioorganique. Ça, c’est ma majeure. 4 cours. Une feuille y est ben pinée, exhibant les notes et noms de tous. Incluant le miens. C’est comme savoir que t’es tout nu au milieu d’une place publique quelque part, mais qu’au moins t’es pas là pour te voir. J’aime pas me regarder toute nue dans le miroir, mais là y fallait. Sueur froide au front, je regarde mes notes en essayant poliment d’éviter de regarder les autres, aussi à poil. J’ai réussi mes quatre cours, merci bonsoir! D’ailleurs, trois des résultats me donnent BIEN envie de devenir exhibitionniste!

Je garde espoir que j’ai sous-estimé mes performances exécrables aux 2 exams de la mineure… on verra la semaine prochaine!

Pour bien partir ma première journée, le café culte avec les autres membres du labo. Ils font ça avec des petites capsules d'espresso, tu pops ça dans une tite machine et ya du"café" qui en sort. Ça m’en prend pas long pour me rendre compte qu’entre profs et assistants, ils ont déjà tous scruté, discuté et ri la liste de notes. Mon superviseur, Franck, me donne une tournée des noms et des labos (2e fois… j’avais tout oublié!). Puis, on se lance dans la CHIMIE : je travaillerai, pendant mon stage, sur la synthèse organique de la fagomine, un alcaloïde qui inhibe de quoi qui a sûrement kek genre d’importance crucial dans le recherche d’un traitement pour le cancer. Right. Donc il commence à m’expliquer ça et Ah! Seminar time!

Talk de Phil Baren, suivit d’un autre, espagnole… deux heures plus tard, Ah! Lunch time! On se rend à la cantine du personnel ensemble (watch out! Je dîne avec «le personnel»!), on prend tout notre temps et on rentre… puis Ah! Café culte! J’ai passé l’aprèm à remplir de la paperasse aux niveaux sécurité en labo et échange étudiant, ainsi qu’à lire les anciennes publi.

Mardi : CONFÉRENCE toute la journée à l’École nationale supérieure de chimie de Paris, sur la rue Pierre et Marie Curie, à côté du musée Marie Curie, mais rien de tout ça n’est sur le campus de l’Université Pierre et Marie Curie. Je crois que la France est ben ben fière de sa Marie Curie. Vive le radium et le féminisme! Donc, conférence = plusieurs présentations dont je ne comprend que l’intro… et encore, dès qu’on entre en chimie physique, oublie ça. Conférence aussi = café gratuit et pâtisseries. Yeaa !

Mercredi : Je pars ma première manip ! formation d’un Grignard in situ pour former le dianion du propargyl alcool. Et ce, sur 250 millimoles. J'ai jamais travaillé avec un si gros volume... cool ! Donc je passe la journée à regarder la température monter et descendre, et à surveiller l’ajout goutte-à-goutte de mes réactifs... w00t !

Jeudi ressemble à mercredi, et vendredi à jeudi. Mais avec un séminaire de Keith Fagnou, un prof de l’U d’O en visite à l’UMPC comme invité. Ça fait drôle de voir un visage familier ! Ici, Fagnou is the shit. Donc je me vante d’avoir pris mon premier cours de chimie organique avec lui 5 ans passés, haha. À ma déception, il fait sa présentation en anglais.

Bon. C’était pas trop mal comme début hein? Je suis même partie tôt vendredi! Il me faut encore quelques jours pour connaître les gens avant que je vous décrive les membres du groupe, mais ça regarde bien… ça me semble comme une crisse de belle gang !

jeudi 19 mars 2009

Musée de la Guerre & la mer....

Le dimanche, 15 mars 2009

Pilar pensait que Caro avait setté une alarm, Caro comptait sur Andy, Andy comptait sur moi, et moi ben… je pensais que Pichu était en charge de ça. Alors on s’est levées 2 heures plus tard que prévu! Allez allez! Si on veut avoir le temps d’aller chez les parents d’Anaïse, puis aller à la mer, faut qu’on court à travers le Mémorial!(un musée de la 2e Guerre Mondiale).

C’était TRÈS bien comme musée! Beaucoup d’audio-visuels, un bon équilibre dans l’information entre anecdotes sur petits groupes ou individus et grands mouvements politiques et militaires, et des avions pour émerveiller les petits! Évidemment, l’accent est mis non seulement sur la France, mais bien sûr la Normandie. On a même pu regarder un film sur grand écran de 30 minutes expliquant très bien le Débarquement de Normandie, et avec des extraits vidéos exceptionnels. Un musée qui nous fait entrer dans une autre époque, et qui fait susciter des émotions fortes. À voir!Une fois bien saturées d’information, on appelle le taxi : Anaïse! Et nous voilà en voiture (deux voitures), nous quatre, Anaïse, Jules et Mathieu, en chemin vers LA CAMPAGNE! Encore accompagnées de l’odeur des champs de vaches, on a traversé des villages adorables, en écoutant en loop l’album du groupe Les Noces Gitanes, dont les membres comptent les deux frères d’Anaïse et la femme d’un d’eux. « Datchka! Datchka! Romania! »

Saint-Lô semblait plus moderne comme c’est la ville qui a été la mieux massacrée par le Débarquement. Il n’y reste presque plus rien d’avant la guerre. Qu’un clocher! On est passés par « quelquechose-les-poteries »… où on y produit PLEIN de poterie! Original. C’est tellement un petit trou que je suis incapable de trouver ce village sur google maps…

Puis, Le-Mesnil-Amey… village où Anaïse a grandi avec la sainte famille Mourocq. Une suuuperbe maison, des photos de famille vraiment cute, un chat ingrat, un château appartenant à Mère-Grand Mourocq derrière le champs de vaches (no shit!), une terasse ensoleillée, grand terrain vert, un beau golden retriever hyperactif et affectueux (Naouk!), un potager bio…

Nos camarades avaient acheté trois petits poulets rotis, donc on a poppé une bouteille de cidre de pommes et nous sommes gavés au soleil. Troooop bien… Pour mettre la cerise sur le gâteau, on découvre la « salle de musique » et Anaïse nous joue quelques morceaux de Yann Tiersen au piano! Eh oui, c’était le Fabuleux destin d’Amélie Poulain en personne… (vidéo à venir!) On a eu la chance de rencontrer sa sœur et ses parents brièvement, qui revenaient de Nantes pour le récital de piano de mademoiselle, excusez-la! C’est toute une famille de musiciens ici! Et TROP sympas en plus. No wonder que leur fille a tourné de même!


Assez glandé, on se rend à la mer! Les orteils nus dans le sable, en mars? Froid. Et rugueux. Mais fallait le faire! Ça, et aussi marcher jusqu’à l’eau pour VRAI. (le sable et l’eau sont séparés de 1km de mi-sable, mi-bouette, mi-eau… ça fait 3 demies ça hein?) Coquillages, photos, sandwich… On a regardé le soleil se coucher… ou presque, car on ne voulait pas manquer notre train et on était crissement loin de Caen! J’ai ressenti se genre de « waaahhhh je veux pas que ce weekend finisse! » et Caro a dit « bien oui, pauvre nous, on retourne à PARIS. ». Bon point. Shutting up.

Photo clandestine!

Et c’est avec le cœur gros et la tête pleine de souvenirs et de tunes tziganes que nous avons roulé jusque chez nous, jusqu’à Paris.


Citation du jour :
« HÉ! Niceois! Auteur-e-commpositeur-innterprèt-e! Feuseur-e de bonheur-e! Debout! »

mercredi 18 mars 2009

Et le samedi c’est l’jour de paye!

Le samedi, 14 mars 2009

Debout tôt avec un hangover. Faut pogner le train de 9h direction Portorson pour aller au mont Saint-Michel! Pichu a été abandonnée derrière, comme elle avait déjà visiter Saint-Michel, mais pas Caen. On a marché rapidement jusqu’à la gare, sans acheter de provisions de peur de manquer le train. *dumb move* Des croissants et oranges furent notre repas de la journée. Étrangement, même si j’avais bouffé une pomme de plus que Caro et Andy, je me suis presque évanouie dans le train. Meh, évènement isolé, inexplicable mais inquiétant pareil sur le coup.

Du train au bus, puis du bus à la mer… ou plutôt, la « merveille de l’occident » qu’est-ce le mont Saint-Michel… Église, forteresse, lieu spirituel, destination de pèlerinages et MÉGA attraction touristique ben sûr. Visite guidée de l’Abbaye à 14h? Bon parfait, entre temps on visite tous les petits racoins et ruelles imaginables de ce « village » en virant folle sul piton de la caméra!
Caro et Andy

En montant les escaliers vers l’entrée de l’Abbaye, on croise des gens sortant de nulle-part qui s’exclament « ah ben dis-donc, le truc aurait été de rentrer par la sortir pour pas payer, quoi! » … bonne idée! À contre courant dans un petit escalier de pierres en colimaçon, c’est pas plaisant, surtout quand t’est celui qui pogne la moitié de la marche au petit rayon donc aux petites marches… mais 5 euros, c’est 5 euros! 11 euros de train, plus 2 euros le bus jusqu’au mont… ça revient à cher pour des petites étudiantes en voyage! Donc on a fait le chemin à rebours, en attendant que les guides regardent pas et que des gens sortent des portes barrées pour entrer, et on a ENFIN rejoint le point de départ! Et ce, à temps pour la visite, muahaha.

Le choeur, style gothique.

On est tombées sur un guide plutôt prétentieux qui aimait TROP son récit. Les phrases qu’il a répété de 10 à 20 fois (avec de loooongues pauses entre mots) : « On nous rappelle TROP peu souvent que l’on connaît TRÈS mal l’histoire du mont Saint-Michel. », « la seule chose dont on est certains, c’est qu’il y a des pages blanches à l’histoi… », « Les moines, étaient avant tout, des hommes. », « On a TROP souvent une conception du mont Saint-Michel comme un havre de paix, de solitude, de spiritualité… c’est FAUX! »…
Le mont Saint-Michel, sortant de nul-part. Sortant du bout du monde.

À la sortie, il nous restait un peu de temps avant de prendre le bus, qui arrêtait aussi au visage voisin. On a donc marché, affamées, jusqu’au village, tout en s’essayant au pouce, pour aller acheter de quoi se gosser des sandwich. Et boire. Le pouce ne pognant pas, on a reprit le bus et le train (merde, un autre 14 euros!) et on a rejoint Pichu chez Anaïse pour un souper de pâtes carbonara et porc, et une autre soirée musicale.

Citation du jour :
“Que faccia? Io faccio caca.”

Plages du Jour J & Partay Gipsy

Le vendredi, 13 mars 2009

On s’est levés pas trop tard afin de profiter de la journée, et on a concocté un plan du jour en grignotant des croissants achetés à la boulangerie d’en face. Jules nous aurait bien conduit aux plages du débarquement mais y’avait qu'un truck deux places. Deux places légales en tout cas. Mais y’est connecté le gars! C’fait qu’il s'est essayé à emprunter le char de son chum pour le weekend. En attendant une réponse, on a visité l’église Saint-Pierre et le musée des Beaux-Arts à l’intérieur de l’enceinte du château de Caen. Ah oui, ai-je mentionné ça? Anaïse vit à côté d’un château en plein centre-ville. Bah, un voisin comme une autre!
Église Saint-Pier

Puis on rentre luncher, coup de téléphone, et c’est dans la poche! On peut se balader en voiture tout le weekend! Ouaaahhhh… un tour d’auto, ça faisait longtemps! On a longé des routes sinueuses de campagne à admirer les paysages et sniffer les odeurs de booze de vache. Quel bonheur! On a passé par Bayeux, ville rustique qui a été épargnée des bombardements de la 2e guerre mondiale. Tellement mignon comme coin, qu’on se DEVAIT d’arrêter, se promener, prendre des photos. Et v’là Jules, monsieur populaire, qui connaît tout le monde!

Hop! dans la voiture, direction : la mer. De toute beauté. Le soleil était au rendez-vous et le vent pas trop frisquet (mars en Normandie pareil hein!). On a commencé par la Batterie de Longue-sur-mer, où sont débarqués les Anglas pendant le Débarquement de Normandie. Il y reste encore quelques canons sur lesquels une classe bruyante de jeunes lycéens s’amusait à grimper. À par eux, il y avait nous. La paix quoi. C'était difficile d'imaginer les éclatements d'obus, la terreur des soldats rampant vers leur mort...
Contraste: canon VS petite fleur des champs..

Puis, c’était Arromanches… on y trouve les vestiges d’un port artificiel, bâti par les Alliés pendant la guerre, et qui a dû être très impressionnant à l’époque. Mais plus excitant que tout, on y a trouvé des coquillages! PLEIN de coquillages! Dont des coquilles Saint-Jacques ÉNORMES! J’étais comme une gamine qui découvrait un trésor… Jules a bien ri de nous!


Pour boucler la tournée des plages, on passe par Port-en-Bessin, d’où Jules vient. « Par-là c’est la maison de mon papa, par là ma grand-mère… », c’est tellement plus cool qu’une visite de musée! De tous les points de vue, la mer nous coupait le souffle, scintillante, immense, imposante… On a voulu visité un cimetière Américain, mais ça venait tout juste de fermé donc on s’est essayé à passer par les champs autour, sans succès. On a pu s'arrêter à un autre cimetière sur le chemin du retour. Le soleil se couchait sur les pierres tombales où défilaient les noms, les âges, 20, 23, 19 ans… les messages laissés par des parents : « He died so we could live, but he lives on in our hearts. Mom & Dad ».
C’était touchant, mais il a fallu rentrer, car deux itinérantes Argentines nous attendaient devant l’Église Saint-Jean! On a ramassé Caro et Pichu sur le bord du chemin, on est passé rapidement au Carrefour pour acheter de quoi se gosser un souper et on est rentrés chez Anaïse... pour découvrir qu’il y avait D’AUTRE visite! Au moins 5 ou 6 amis étaient déjà prêts à faire la fête, la guitare dans une main, le vin dans l’autre! Donc après notre festin asiatique, on est sautées dans le vin et la musique. Y’a de la visite qui est venue et partie, les guitares se sont promenées d’un troubadour à l’autre. À un moment donné il y en avait au moins 4 guits, et ça jammait le swing, le folk, le reggae… le talent (et le un peu moins de talent chez certaines voix, ahem) a débordé par les fenêtres jusqu’à… jusqu'à bien après que je sois tombée endormie en petite boule sur le coin du lit, bercée par des "Et le samedi c'est l'jour de paye!" ou de "Run, run, run, run-run, run, run..." ou "Like a hobo from a broken home"...

mardi 17 mars 2009

Où? Caen? Comment?

Le jeudi, 12 mars 2009, 19h59!

J’ai presque manqué le train, ce qui aurait été bien malheureux car j’avais le billet d’Andy aussi! Deux heures dans un train avec rien à voir dehors, ça donne amplement de temps pour partager nos nos philosophies de vie et nos histoires d’amours. Je sentais que je connaissais mieux Andy après ces 2 heures!

Arrivée à Caen: 22h19. On avait dit à notre hôtesse de couchsurfing, Anaïse, qu’on se rendrait chez elle sans problème. Mais, alors qu’on gossait après la distributrices à billet de tram, une voix s’écrie derrière nous « Oh-éh! Y a-t-il une QUÉBECOISE et une ARGENTINE ICI?!? ». Une fille au grand sourire et à l’allure d'un PGM (p’tit gars manqué, yeahhh!) s’approche à grands pas nonchalants, flanquée de deux gars. « Euh, ouais? Ça serait nous je crois! Sauf pour la partie où y’a une Québecoise dans le portrait, je suis Ontarienne! ».


Parenthèse! C’est drôle mais ils ont passé la fds au complet à me taquiner et m’appeler Québecoise, sachant très bien que je l’étais pas, un peu comme si c’était une insulte... pourtant moi j’ai jamais dénigré mes voisins hen! ...ferme la parenthèse.

Ces joyeux lurons étaient bien sûr, Anaïse, Jules et Fred. « Pas de contrôleurs? Allez hop! » on a sauté un tram, à la mode de... ben, de chez eux. On dépose nos choses à son appart et tiguidou on sort. Elle avait tout planifiée pour nous, alors on a suivi! Dans un pub tout près de chez elle on a pu goûter au fameux calvados, un alcool fort à base de pommes, typique de Caen. D'autres amis d'Anaïse nous ont joint, puis, comme le jeudi c’est le soir où TOUS les étudiants de Caen sortent, on a envahi un bar pour danser sur de l’électro... tirez-moi quelqu’un! Prenant comme excuse « vouloir prendre une bouffée d’air », on a rejoint les fumeurs dans la rue, là où ça chantait et ça jouait de la guit. Là tu parles! On est rentrés, en évitant les flaques de gerbe dans la rue, ni trop tôt ni trop tard, comme on avait une grosse journée le lendemain.

Que mes examens sont loins déjà…

Demain, les examens…

Après une longue semaine et demie de torture intellectuelle à étudier dans la bib, à me faire des ampoules sur les doigts, à me saturer chaque neurone d’information inutile, à me pomper la caféine dans les veines, à gaspiller du papier avec mes gribouillis, après tout ça, la guerre commence…

Mardi 10 mars : Le combat.


Combat contre la fatigue et la nervosité oui. Quand ton cours repose sur un exam d’une heure à 3 questions, tu laisses des traces dans tes shorts. Alors! C'est parti avec 4 exams d'organique en une journée.
Sélectivité : merdeu merdeu… est-ce vraiment si simple ou si je manque le bateau complètement?
Cyclisation : …Nazarov? Non. Ène? Non plus. Diels-Alder? …mais c’est les seules trois qu’on a vu en classe!! qu’est-ce qu’il est allé nous foutre dans son exam?
Biochimie : J’ai ben trop étudié pour cet examen… j’aurais dû mettre quelques heures dans mon étude de Catalyse hétéo, caca.
Organométallique : Euh… hm… hydroformylation… ahhhhhh oui! Non. Chépo.

Plutôt découragée en fin de journée, j’ai décidé de souper avec mes Argentines, Hori, Max et Andréanne. Dans mon état de fatigue, un ou deux verres de vins suffirent pour assurer que je ne puisse pas étudier ce soir-là.

Mercredi 11 mars : La course avec le temps.

Étudier la matière de deux cours qui me sont passés dix pieds par-dessus la tête à chaque classe? En une journée? Bonne chan.

Jeudi 12 mars: Le massacre.

En ligne pour la potence, tous! On s’en va passer les exams d’inorga!
Supramoléculaire : Ah bravo, plein de questions de « base » de chimie de coordination…
Catalyse : Oui bien sur! De la maths! Dériver et intégrer des équations… je me souviens comment faire ça, ça fait juste 4 ans que j’en ai pas fait! Fuck.

Je sors de c'putain d’examen et me secoue la frustration hors des membres : c’est fini la catin, tu peux rien y changer. C'fait queeuh, va acheter ta passe 12-25 à la gare, embarque dans le train et passe une fin de semaine de débauche en Normandie!

jeudi 5 mars 2009

Ma routine-tine-tine me rend cuckoo-koo-kachoo…

Une p'tite diarrhée de mots avant le dodo?

8h: Je me réveille avant le réveil tellement mes exams me stressent, même dans mon sommeil. S’il fait gris dehors, tant mieux. Ça rend ça moins dur d’être pogné en dedans. Je me donne une heure pour douche, déjeuner, toilette, emails, café, et c’est parti!

9h : Je me terre dans la petite bibliothèque du rez-de-chaussée avec ses grandes fenêtres, ses étagères bien garnies et ses deux belles tables de bois qui donnent honnêtement envie d’étudier. Je sors mes 5 couleurs de surligneur, mes plumes couleur Tile Rummy (bleu, noir, rose et orange) et mon papier quadrillé au mm sur la longitude, au demi cm sur la latitude… pourQUOI y’ont pas du papier ligné normal à un prix abordable ici? Je me sens saoule juste à regarder le papier… imagine le regarder à journée longue!

10h : Pause pipi. Celui ou celle qui pratique ses arpèges sur l'piano dans la grande salle à côté, bien que je trouvais ça charmant y’a 1 mois, commence à me tomber royalement sur les neurones, qui me sont très précieuse d’ailleurs. Donc pour camoufler le son de l’ostifi de piano à … queue, j’écoute un peu de radio sur mon portable (cellulaire). Je passe sans cesse de la station TSF Jazz «Tout le jazz, toutes les émotions…», à France Musique. Y’a ben des artistes Canadiens qui passent sur TSF! Puis ya bien sur les hits classiques de Coltrane, Miles Davis, Fitzgerald, Ray… Quant à France Musique, entre les opéras et les sonates, y parlent trop. En tk, la majorité des analyses, critiques et entrevues c’est du Louis-Paul Fafard Allard de CDKC tout craché.

11h : Pause snack. Je grignotte une pomme en déambulant d’un étage à l’autre espérant rencontrer quelqu’un à qui jaser.

13h : J’ai une quizaine de feuilles barbouillées de mécanismes moléculaires et états de transitions Zimmerman-Traxler ou synclinaux… je hog une table à 6 à moi seule. Des rayons de soleil glissent à travers les rideaux translucides et viennent me chatouiller une oreille… « viens! viens marcher dans le parc, là où nous brillons et où les moineaux gazou-» NON! Résiste à la tentation…

14h : Je vois toujours le même monde entrer et sortir de la bib. Ils commencent à penser que je vis là… J’ai le cerveau en compote, besoin d’un vra lunch : soupe en sachet en chantant seule dans la cuisine déserte. Je commence à me parler toute seule aussi! C’est un signe d’intelligence qu’y disent. Good. J’en ai besoin.

15h, 16h, 17h… des barbos de chimie et biochimie et effing inorganique tout l’aprem… mon portable est mort. Pendant qu'il recharge, j’ai descendu mon laptop juste pour avoir de la musique. Heureusement le wifi fonctionne pas, ça ferait une distraction de trop. (une autre bonne raison pour étudier dans la biblio, même si je commence à avoir envie de changer d’air un peu là…)

18h : Le garde de sécurité vient barrer les fenêtres. *ggrrmblegrbl* Ça c’est mon bedon. Un snack, rien qu’un snack. Faut pas bouffer trop tôt! Sinon je manque le peuple, qui soupe plutôt vers les 21h. Ah puis un café aussi pendant que j’y suis. J’ai besoin de me le rentrer par intraveineuse ce stuff là au lieu de le boire… pump that caffeine, pump it, yeah pump it…

19h… 20h… Tant pis, si Caro, Andy et Pilar sont pas arrivée, je m’en fout, je soupe. En essayant de faire traîner le repas le plus longtemps possible pour procrastiner sans le sentiment de culpabilité.

22h : La bib est pu ben ben accueillante à cette heure-là. La tune "Fat Daddy" joue pour la 3e fois aujourd’hui, je change le poste. Entre TSF et Musique, y’a Nostalgie, Chante et CherieFM. Après la chanson "Je suis sous" (géniale sauf que je l'ai stuck dans tête... Oh-oh! Marie-Christiiine!), je tombe sur du Aznavour…

0h00 : Les atomes valsent sur mon papier et quand une goutte de bave venant de ma yeule les fait s’arrêter sur la piste d’une attaque nucléophile sur un aldéhyde chiral, je me dis ça y’est. Je monte. Pyjamas et dodo.

mercredi 4 mars 2009

Vous êtes cordialement invitée… à Saint-Denis!

Le vendredi, 27 février 2009

…à un souper de Québecoises chez Myriam, dans le coin du Saint-Denis! Invitée par Anne-Marie (amie de Myriam), qui, dernière minute, ne pouvait plus venir... Hm, oh well, j’y vais pareil! On était : Myriam, Viviane, Alicia, Audrey et moi. Et Anne-Marie nous a rejoint pour le dessert en fin de compte.

RER D : plus on approchait de l’arrêt Saint-Denis – Stade de France, plus le wagon se remplissait de bleu, blanc et rouge. Il y avait une partie de rugby Italie-France au Stade de France je crois.
Saint-Denis : quartier multi-culturel où j’étais en minorité, on a eu des « Salut poupée… tu viens faire la fête avec nous? » rien qu’en masse. C’était quand même plutôt accueillant vu les gens décorés bleu-blanc-rouge qui se dirigeaient vers le stade, mais disons qu’on a fait des détours pour éviter les rues moins éclairées.

Un souper style pot-lock où j’ai fini par fournir le plat principal, à mon grand bonheur! (Ai-je mentionné que je passe un tiers de mon temps à la cuisine ou à l’épicerie/marché frais/asiatique?) Comme une ou deux Qcoises n’ont pas pu venir, Viviane, qui avait comme mission d’apporter de l’alcool, en a peut-être apporté un peu trop… *hic!*

Tout ça pour dire que! On a regardé l’heure à un moment donné et on a fait « shit! Eille les fifilles! Souliers foulards manteaux! On va manquer le dernier métro! ». Marche rapide pour éviter les mecs indésirables qui nous draguaient à 1h du mat, sans succès… (eux qui nous draguaient ET nous qui les évitaient = sans succès). La station du RER D Saint-Michel avait un air abandonné : « Oook! On a manqué le dernier RER. Vite! Le dernier métro! Par là-bas!»

Cette fois, c’était la course. Et 4 femmes qui courent dans la rue à 1h du mat, dont une en talons hauts, ça passe pas inaperçu à Saint-Denis. C’était déjà sketch à notre arrivée, là, on avait crissement hâte d’être dans le métro. Des « Hé poupée… », m'en fout, amène s’en. Mais qu’il y’en ait un qui me touche… puis ça y est, y’en a un qui m’a accroché le gras du bras. J’ai fait un 180° et y’a reçu un gros « TOUCHE-MOÉ PO!!! ». Y’est resté bête!

On est arrivé au métro. Si ça avait été fermé, Myriam aurait eu 4 couchsurfers ce soir-là. De Saint-Denis à l’arrêt Portes de Vanves, c’est long. On a ouvert quelques cannettes pour la route. De Portes de Vanves à la CitéU, c’est un bon 45 minutes de marche. On a fini la bière en chemin.

Toute une (més)aventure! Reste que, je suis bien contente d’avoir rencontré ces merveilleuses chicounes là, on va se revoir c’est sur!