samedi 11 avril 2009

Le Montmartre, enfin...

«QUOI?? Ça fait depuis janvier que tu es ici et t’es PAS encore allée dans le Montmartre??? On y va demain soir. Point final.» ...ok!

Suuuuperbe journée à regarder le soleil… à travers la fenêtre du lab, et de ne penser qu’à l’herbe fraîche qui appelle mes foufounes… ET je suis partie tôt du boulot! J’ai fait la rencontre de Jean-Marie dans le bus, un monsieur de 72 ans qui me parlait de sa fille, mariée à un États-Uniens, et de sa mère de 102 ans… Intéressant! Il vivait dans le Montmartre, donc Jean-Marie m’a guidé jusqu’au sommet de la butte, on a visité une des plus vieille églises de Paris, l’Église Saint-Pierre de Montmartre, qui date de du VIIe siècle.

Oui oui, le 7e siècle! Bon ok, elle a été détruite et reconstruite deux ou trois fois dans le dernier millénaire. Mais bon. C't'une vieille barraque. Jean-Marie a fait une petite prière pour sa maman qui ne va pas bien, on s’est dit aurevoir, et je me suis retrouvée devant la Basilique Sacré-Cœur, les yeux grands comme deux œufs et entourée d’une mer de gens.

La Basilique Sacré-coeur, vue de mon p'tit spot dans l'herbe...

J’ai failli être piétinée par les touristes quelques fois. Un soir de semaine en plus! J’ai pas hâte de voir ça un samedi d’été! Un bel égyptien voulait prendre une photo avec moi car il voyageait seul et me trouvait jolie. Suuure! Note : On m’avait dit de me méfier des mecs qui se mettent à te jaser avec un beau sourire et te complimenter en t’attachant un joli bracelet au poignet… avec trois nœuds, pour ensuite te demander de le payer. J’en ai pas vu. Mais j’ai pas cherché non plus. En tk. Caro et Pichu m’ont rejointe dans l’herbe devant le Sacré-Cœur, on a déambulé dans le soleil jusqu’à un parc d’enfant avec des structures de jeux GÉANTES et GÉNIALES que Pichu s’est empressée de monopoliser. Un pique-nique baguette-pâté-fromage était de mise bien sûr.


J'ai touché les seins de Dalida! (ça porte chance...)

Andy nous a rejoint, on a bouffé de la soupe, j’ai eu ma dose de guitare, et mon ketchup (catch up haha) avec Gen.

Les gargouilles de Notre-Dames & les gargouillis d'Andy

Le dimanche, 5 avril 2009

Au matin (après-midi, hehe…), on s'est dit qu'on ferait les musées, comme c’était le premier dimanche du mois, que les musées sont gratoooos ! ...or so we thought… On a attendu en ligne plus d’une heure pour monter les tours de la Cathédrale Notre-Dame, avec une Caro qui se plaignait d’un mal de tête, une Andy de son mal de cœur, une Pichu et une Catou en plein forme, Philippe et Danilo (le Napolitain). Après une presqu’engueulade au guichet (échanges verbaux intenses) où on s’est fait dire qu’il fallait payer 5 euros, Andy a dégeulé partout dans les trois premières marches. Beau début. Il n’en reste que 385 à monter. Gueule de bois, ou pas.


D'en haut, c’était de toute beauté, voir Paris de ce point de vue… les gargouilles veillant sur la ville, les grosse cloche imposante (j'ai touché le Bourdon! :D), les splashs de lumière sur les toits de Paris, là où il y avait des trous dans les nuages… les terrasses garnies de fleurs et arbustes «génial pour faire un asado!» (BBQ argentin) selon Pichu, les groupes d’oiseaux synchrones dans le ciel… et tout en bas, les enfants chassant les pigeons, un couple de vieux s’embrassant… Je comprend pas pourquoi il y avait plein de maringouins tout en haut though… étrange!


On a retrouvé Andy à la sortie. Elle avait meilleure mine. On est rentrées juste à temps pour regarder The Mission (1986) sur grand écran dans la salle commune de la Fondation Argentine. Julie m’en avait parlé y’a des lunes, j’ai coaxé les filles pour qu’on descendent le regarder (ouf, je perds mon frança parisien là…). TROP bien ce film! Je pourrais l’ajouter à ma liste des 6 films qui m’ont déjà fait verser une larme.

Visite de Normandie & Karaoke

Le samedi, 4 avril 2009

Samedi était une journée productive : épiceries, brocante du Stade Charlety, blog update, ménage, jogging… Puis, juste comme le fameux arbitrage de ma sœur commençait live en ligne et la nervosité me montait dans la gorge, la grande visite NORMANDE est arrivée! ...me forçant à me détacher de l’ordi. Merci!

C’était le tour de Caro de fêter son anniversaire, donc deux amis Italiens étaient de la partie, Anaïse et sa copine, Maëlle, Jules bien sûr, deux de leurs amis parisiens (Sandrine et Romain), Phil était là pour un boute, et Carla était aussi au rendez-vous… pour une partay PIZZA! Rien ne bat des pizzas congelées, avec comme fromage supplémentaire des tranches de plastique orange qui collent aux dents. ...enfin non, c'est faux. PLEIN de choses battent ça… même de la marde en canne. Mais dites le pas à Pichu! Elle l’aime bien son fromage plastique! ;)

Vers minuit, on a fait HO! Hey la gang si on veut aller au karaoke ce soir, c’est maintenant qu’on parte! Allez hop, cascade! Arrivés au bar karaoke en question, on a jeté un coup d’œil au menu et notre porte-feuille nous a guidé ailleurs. « Ailleurs » étant tout le centre de ville, à pied, en rond, pendant une heure, pour retourner au point A. On est enfin rentrés, au son d’une tune des Back Street Boys se faisant massacrer. Comme si c’était pas déjà assez poche. Pichu et moi on a rempli un petit papier, avec l'espoir qu’il était pas trop tard pour s’ajouter à la liste de chansons, mais le DJ nous a dit de s’attendre à rien. Tant pis! On s’est bien amusés à rire des performances médiocres et théâtrales au micro, en se prenant nous-même pour le centre d'attention, à notre table… puis, contre toute attente, le DJ est venu nous chercher : vous êtes les suivants!

On a accouru vers la scène (moins Caro et Carla qui sont déjà rentrées, trop bourrées), puis, avec tout notre sérieux et nos émotions…

… Turnaround, every now and then I get a little bit lonely and you're never coming around…

Anaïse a même sorti ses talents de danseuse de ballet (à la gracieuseté du tracteur et la souplesse de l'hippo) pour l’occasion. C’était épique !

… Once upon a time there was light in my life But now there's only love in the dark...
Nothing I can say A total eclipse of the heart!

Personne a pris de video ou de photos… enfin je l’espère!

Sushi pour Pichu

Le vendredi, 3 avril 2009

J’ai espéré toute la journée quitter le lab tôt pour aller faire des courses, préparer du riz à sushi, et joindre Caro et Pichu au Louvre. Je suis partie tôt! Mais quand tu dois aller à 3 différentes places pour trouver tout ce que tu cherches... ça prend le temps que ça prend. SURTOUT à l'heure de pointe. Comme c'était pour le souper d’anniversaire de Pichu ça en vallait bien la peine de skipper le Louvre pour UN soir et préparer du sushi pour tous!

En allant partager les restants de makis avec des fêtards du rez-de-chaussée, j’ai bien dû manger ENCORE plus, car ils s’étaient aussi cuisinés un festin international... salade aux anchois, tortilla, légumes gratinés, desserts libanais suuuuuucrés! etc. Puis, c’était les guitares… on chanté dans toute les langues et bu un vin cheap jusqu'à tard… comme d’habitude quoi!

Pique-Nique pour Pichu

Le jeudi, 2 avril 2009

Salade patates dans une main, bière dans l’autre, guitar au dos, on est sorties faire un pique-nique nocturne derrière la maison internationale (parce qu’évidemment, des Argentins, ça bouffe à 22-23h…). En chemin, on a croisé une bande de Canadiens avec de la bouffe et des verres de vin qui venaient de se faire sortir du parc par des gardiens car le « couvre-feu venait de passer »… On s’est dit meh! On a rien à perdre. Si on a 10 minutes avant de se faire chasser, on a 10 minutes. De toute façon, on ne sait pas qu’il y a un couvre-feu, right?

À minuit, on allume des chandelles et on se met à chanter :

Que los cumplas feliz!!
Que los cumplas feliz !

Que los cumplas Pichuuuuu…
Que los cumplas feliz!

Puis, en ouvrant son cadeau (le roman graphique « Maus », qu’elle avait cherché partout), elle a lâché un cri de mort (de joie). "SCCHHHHhhhht!! Tayeu!" Deux gardiens s’approchèrent. Eh shit. Vite! Nous éteignâmes les chandelles d’un souffle brusque, faisant éclabousser la cire sur les couvertures et nous jouâmes doucement une ballade à la guit la-di-da, la-laaah-di-dahh ahm… « Bonsoir mesdames! Pourriez-vous s’il-vous-plaît cacher les cannettes de bières? Car c'est nous qui seront dans l’eau chaude vous voyez…Merci! Bonne soirée! » Et ils s’en allèrent! Oh yeeaaaa!


vendredi 3 avril 2009

C'est dur la vie à Paris... TRÈS dur...

Mes semaines commencent à se ressembler, mes weekends sont toujours très anticipées. Le dernier a été bien arrosé…


Vendredi soir : Le plan était d'aller au Louvre. Mais on est sorti du bus au niveau de l'Île de la Cité, le soleil nous ayant dit "tut tut tut, pas de musées quand il fait beau!". Après avoir ouvert la première bouteille de vin vers 18h devant Notre-Dame, et avoir bu à la santé du bossu devant un superbe couché de soleil, on a fait le partay dans la Fondation Argentine avec Jules et des voisins. José portait le chapeau de chef ce soir-là et a préparé une méga torilla pour tous. On avait la sincère intention de sortir par après mais nos corps de vieilles filles et nos foies fatigués voulaient le contraire. Apparemment qu’on a joué de la guitar et que j'ai chanté Dust In The Wind ce soir-là, vers les 3h du mat. Étrange, car je connais pas les mots…

Samedi matin, des rayons de soleil viennent me chatouiller les orteils et me dire « viens... viens t’écraser dans l’herbe avec un maté... ». Donc j’appelle Caro et Andy « DEBOUT ! il fait soleil ! à PARIS ! faut en profiter ! Gueule de bois ou pas!» On a visité ce soir-là un bar qui s’appelle le ZIC ZINC, une p’tite place près de la Bastille où il y vit un vieux chien, les prix sont raisonnables, et les murs sont tapissés des posters de bands qui y sont passés. Chouette ! À la fermeture, on a marché longtemps jusqu’au 1er arrondissement pour trouver des bars encore ouverts où l’on pourrait fêter jusqu’aux premiers métros. Celui qu’on a trouvé était tapissé non pas de posters de bands mais de messages écrits par les milliers de fêtards et voyageurs qui y sont passés. J’ai laissé ma marque aussi : « VIVE LA FRANCO-ONTARIE ! »

En faisant des plans pour le voyage Allemagne-Autriche. Eh oui, vous avez bien vu, pas de fumeur dans ma chambre, dehors!

Dimanche, le jour du seigneur, faut pas travailler ! La meilleure façon de pas travailler c’est de dormir. Alors debout vers 13h, je rencontre Caro et Pichu et on prend un train Île-de-France direction Clamart. Carla nous a invité à son minuscule patelin dans une charmante banlieue rustique pour nous cuisiner des merveilles. En plus, deux autres amis qu’elle a invités (États-Uniens : Anna-Star et Matthew) sont aussi chefs cuisiniers. The fancy sort. Tout était su-ccu-lent.


Andy, cachée entre le persil et le coriandre...

Pour me a glass will ya? (Carla, ze cook)

Le plan était de grignotter et boire au soleil tout l’après-midi et la soirée. Et c’est ce qu’on a fait, les jambes pendant du bord de l’énorme fenêtre donnant sur la petite cours arrière qui ressemble à un coin de champs sauvage. Il faisait si beau et on mangeait si bien qu’on voulait arrêter le temps. ÇA c’est la vie... et ya PAS plus coquette que Carla et ses « mauvaise nouvelle mes petites chéries, il reste de la bouffe donc je vous fais des petites sandwichs pour demain, hm ? » nous: « y faut pas, tu nous as nourries toute la jou- » Carla: « Ah bâh non mais arrêteu... arrêteu je t’écoute même pas. Moutarde ? Mayonnaise ? »


Épuisées après une si grosse journée...


À refaire.

Le groupe Chemla

Comme la chimie que je fais en labo vous semblerait sûrement incompréhensible et plate à mort, je vous raconte plutôt ce qui fait vraiment mes journées : le monde.

Y a Julien, le rocker aux cheveux longs qui a été dans 5 bands différents au cours des quelques dernières années, et qui connaît mieux que tout le monde leur propre projet de recherche, ci-inclus les étapes, les hics, et même les spectres des produits. Des miens en tk. Débordant de passion pour la chimie, il compense pour mon manque de motivation. Sa méga pile de CDs contient presque uniquement du Metallica.

Y a la jolie Sabrina, la coquine à la jasette facile et au rire franc, ben trop puissant pour son p'tit corps. Faut faire attention à ses oreilles vierges quand on raconte des blagues salées (ex : elle parle encore de la pompe à vide que j’ai affectueusement appelée "la grosse suceuse"). Sab est ricaneuse, approchable, et toujours prête à donner un coup de main ou un conseil !

Eh, Sab! hen?

Y a Mathieu, ou "le grand blond" de Lille. Toujours souriant (ben, presque toujours) il placote pas mal dans le box (lab) lui aussi, et est toujours là avec ses grands bras quand un item est hors de portée de la main. Ou pour changer le poste de la radio. Il apporte normalement son lunch pour le dîner. Rarissime à Paris VI.

Y a Candice, qui, à cause de sa minceur, ne réussira jamais à me faire acroire qu’elle a eu deux p'tits, tant que je ne les aurai pas vus. Elle bench pas super souvent à la paillasse, mais quand elle est là, ses conseils, qui penchent plutôt du côté sécurité que théorie de la chimie, sont très pratiques ! (Surtout en contraste avec Julien et ses « Ah bâ alors ça, pour l’hydrolyser, tu vides un demi litre d’acide sulfurique pur dedans, et tu cours dans l'autre direction en essayant de pas trop respirer ! :D ». Mettons que ses suggestions résultent normalement en fumée qui brûle le nez.)

De gauche à drette: Mathieu (poser!), Candice et Julien

Y a Max, un étudiant Allemand dont la prononciation en l’anglais est plutôt bouetteuse, ce qui rend la conversation difficile. Surtout qu’il ne jase pas gros. Mais pas parce qu’il est timide hein, c’est juste qu’il ne parle pas pour rien dire !

Y a Alex, un type peu hyperactif quand il cherche quelque chose dans le lab. Il parle français, anglais, espagnole et il chante. Très bien d’ailleurs ! Malheureusement il est dans le lab l’autre côté, alors pas d’harmonies pour nous à moins de gueuler par dessus le bruit des pompes et des fameuses rénovations du campus Jussieu.

Sans oublier bien sur, Franck, un papa comique et un peu trapu. C’est un superviseur pas stressé, pas stressant et très présent. Ce type a compris la réponse au fameux dilemme de la bise et ses 15 000 paramètres et conditions : pas de bise pour personne, qu’un bonjour et parfois une poignée de main. LUI il l’a l’affaire ! Ses phrases préférées : « Bon, bon bon bon bon. » et « Bien, bien bien bien bien. »

Et le dernier mais non le moindre, le Professeur Chemla. Tout un personnage ce Fabrice. Un visage plus expressif que les têtes à claques, des springs en dessous des pieds, une voix qui porte jusqu'à la tour 62 et une honnêteté dangereuse le rendent particulièrement caricaturable. Dur à croire que c'était mon prof, et que c'est mon boss! Avec son rire jamais très loin du gorgoton, on échappe jamais aux conversations aléatoires et cocasses... voir tordantes.

Franck et Fabrice en plein café culte. Alex au tableau fait semblant de travailler.

Une crisse de belle gang? Mmmm... ouaaiiis!