dimanche 10 mai 2009

Callanques et prophètes

Le samedi matin, 2 mai 2009
(après une nuit blanche à Toulouse et sur la route...)

First things first. LA MER!!! Mais pour y aller jusqu’au bout, on va pas à la plage, nanon. On va explorer le massif des Calanques de Marseille, plus particulièrement les calanques de Sugiton. Excursion de une heure dans des sentiers rocailleux avec des PAS bons souliers, et pas de crème solaire (je vois maman faire non de la tête… c’est ça un voyage improvisé! / mal préparé…), c’est dur sur les talons et sur le front.

Mais lorsqu’on atteint, à mi-chemin, le belvédère à la pointe d’un gros rocher, j’oublie mes pieds… je crois voir devant moi les escaliers du paradis… le cœur battant un solo de drum, on monte jusqu’au point de vue, chaque pas nous menant vers un panorama plus fantastique. Une vue à 360 degrés (and then some) sur les Calanques, la mer bleu nous reflétant un soleil pétillant au visage… les énormes falaises de calcaire blanc décorées de strates où viennent s’écraser les vagues… les baies turquoises parsemées de petits triangles blancs…

La vue du belvédère de Sugiton. Cette photo ne porte pas justice à la grandeur, la beauté, la profondeur, la distance, la splendeur, le vent, le soleil... waaahhhh.....
C'est laitte hein?

On se rappelle qu’il faut respirer, et on retourne sur le sentier principal vers une méchante descente (plaisante à remonter…). Nos genoux tremblants dans l’élan de la pente raide nous mènent à un lagon, oui oui, un lagon turquoise entre des rochers couleur craie, fissurés. Ç’aurait été féérique sans les autres centaines de touristes. Bah, ça l’était quand même ! On s’est submergée dans l’eau salée GLACIALE. Pas tellement le choix quand tu piques une débarque sur les grosses roches glissantes d’algues…w00t jusqu’au coup ! (faaaaaaachkishiznggudugu… frette.) Un ti peu contre son gré mais bon. On s’est ensuite prélassées au soleil sur un petit coin de roches qu’on a pu trouver entre les touristes.

Le lagon bleu...

Une sieste d’une heure ou deux (bien méritée) plus tard, il faut remonter ça, ek TRÈS PEU d’eau dans les bouteilles. Et le concept de ne PAS pouvoir boire d’une si grande étendue d’eau m’étant encore étrangère, je compris soudain la torture que ce serait de « mourir de soif au milieu de l’océan » comme dans la tune de Richard Séguin. Donc on monte, et on remonte, la bousse chèsse, la goutte au bout du nez, et les quads en feu, prenant des petites pauses pour contempler les grimpeurs qui escaladent courageusement les falaises (et pour reprendre notre souffle). Vivement l’air climatisé dans le bus nous ramenant au Vieux Port !
Vue d'une petite ruelle descendant de Place Julien.
On découvre un joli coin pas touristique du tout (grâce aux conseils d’un type au café internet, marci!). Place Julien, bien feuillue d’arbres longeant les rues, et bordée de terrasses, où des amis, des familles, des couples prennent un verre ou un souper… on passe au Cocci Market pour acheter de quoi pique-niquer, car on s’enligne vers la Plage des Prophètes ! En attendant le bus, on a une grande conversation avec un gros Marseillais qui vendait des bonbons au Vieux Port. Sympa le vieux! J’ai justement eu un coup de vieux en arrivant là quand j’ai réalisé qu’on étaient entourées de plus de 200 lycéens, plusieurs buvant sûrement pour les premières fois. Mais! La musique n’a pas d’âge ! Alors on s’est intégrées dans des petits groupes, pour jaser, jouer de la guit, taper sur des djembe... puis, le son d’une basse électrique venant du plein centre de la plage vient faire vibrer les bières et les cages thoraciques. Est-ce possible qu’ils aient pluggé l’ampli à une génératrice au gaz ? eh ouais ! Un méga jam s’ensuit et on danse nus pieds dans le sable.

Jam de percussions... quelles qu'elles soient.

La lune descend tranquillement sur la mer, et devient non seulement énorme, mais une curieuse teinte rouge-orange foncé… bizaaaaarre ! Zut, Andy a les photos. Comme on est presque les derniers sur la plage et que la musique est un peu morte, notre couchsurfer, Raphaël nous ramène (après s'être assuré que Marine était pas trop saoule sur son vélo plein de sable pour rentrer à la maison...), nous et quelques amis en voiture, dont la porte du conducteur tient avec un foulard. 4e étage d’un bloc appart en périphérique de Marseille, et un vrai matelas n’a jamais été aussi attirant qu’après une nuit à Toulouse, un presque somme en voiture, et une journée aux Calanques…

1 commentaire:

  1. Ouf, tu peux bien avoir mal aux pieds à bambocher comme ça de la plage à la montagne, en passant par les cafés et les cathédrales.
    C'est super que tu puisses partager ça avec nous.
    Bisous, Francine XX

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